Intervention de Delphine Batho

Réunion du 17 juillet 2012 à 9h30
Questions orales — Difficultés liées à l'implantation d'éoliennes

Delphine Batho, ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie :

Monsieur le sénateur, comme vous le savez, le Président de la République s'est engagé en faveur d'un débat national et citoyen sur la transition énergétique. Ce débat sera lancé à l'automne, à l'issue de la conférence environnementale, qui se tiendra au mois de septembre.

Le président de la République s'est aussi engagé à réduire la part du nucléaire dans le mix de production d'électricité de 75 % à 50 % à l'horizon 2025, à développer massivement les énergies renouvelables et à mener une grande politique de sobriété et d'efficacité énergétiques.

Votre question sur l'énergie éolienne s'inscrit dans ce contexte, monsieur le sénateur. Je rappelle que les règles actuelles sur l'implantation des éoliennes, que vous évoquez, ont été fixées par la loi, après le Grenelle de l'environnement. Elles avaient alors été âprement discutées et débattues.

L'énergie éolienne constitue l'une des énergies renouvelables électriques les plus compétitives par rapport au prix du marché de gros de l'électricité. C'est l'une des deux énergies renouvelables dotées du plus fort potentiel de développement, à court et moyen termes, dans notre pays.

La France a pris du retard sur les objectifs que vous avez rappelés, objectifs qu'elle s'était assignés dans le cadre du paquet énergie-climat et du Grenelle de l'environnement. Pour l'éolien terrestre, je rappelle que l'objectif est d'atteindre, en France, une puissance installée de 19 000 mégawatts à l'horizon 2020. Fin mars 2012, nous étions à 6 870 mégawatts raccordés.

Il conviendra donc d'examiner la réglementation et les problèmes d'acceptabilité locale que vous avez évoqués lors du débat sur la transition énergétique. L'éolien doit se développer dans de meilleures conditions.

Pour ma part, il n'y a pas d'incertitude quant à la volonté du Gouvernement de soutenir l'éolien et d'adapter les systèmes de soutien tarifaire dans les différentes filières pour rendre possible l'essor des technologies au moindre coût.

Vous vous faites l'écho, monsieur le sénateur, de certains blocages, que je ne nie pas. D'autres éminents parlementaires, notamment des sénateurs, trouvent au contraire la réglementation actuelle trop contraignante. Le grand débat citoyen sur la transition énergétique, auquel les parlementaires seront totalement associés et qui débouchera sur une loi de programmation au premier semestre de 2013, permettra de mettre tous ces éléments sur la table.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion