Intervention de Jean Boyer

Réunion du 17 juillet 2012 à 9h30
Questions orales — Urgence médicale en milieu rural

Photo de Jean BoyerJean Boyer :

Madame la ministre, l'évolution de la situation politique a voulu que ce ne soit pas le précédent gouvernement qui réponde à cette question. Je l'avais posée, car – je le dis très modestement – quand on vit dans un département dont vingt-deux des trente-cinq cantons sont classés en ZDR, c'est-à-dire en zones de développement durable – un seul autre département en France se trouve dans ce cas, exception faite des trois dont l'ensemble du territoire est en ZDR –, on a quelques idées sur le problème. Certes, je n'ai pas la prétention d'en savoir plus que les autres, mais j'entends la souffrance et l'inquiétude qui s'expriment. Et quand on me dit que nous ne faisons rien pour faire venir un médecin, je suis souvent un peu désarmé.

Sans prolonger notre débat, je pense que des mesures peuvent être prises, en respectant bien sûr les médecins, car, avec l'évolution de notre société, l'état d'esprit a changé.

J'ai bien conscience que le médecin de campagne d'autrefois, qui vivait presque son métier comme une vocation et travaillait de dix à douze heures par jour, c'est fini. Toutefois, entre cette situation-là et la concentration des médecins dans les grandes villes, il y a de la marge ! Ma question exprimait mon souhait que soient trouvées, quel que soit le gouvernement en place, des solutions légales à ce problème, sur lequel j'ai eu à me pencher. Par parenthèse, madame la ministre déléguée, votre réponse était très complète et constructive, je dois le dire, car parfois les moyens ne suivent pas la volonté.

Aujourd'hui, des règles administratives et constitutionnelles empêchent que les membres des professions libérales fassent la même chose que les instituteurs ou les gendarmes, par exemple : commencer leur carrière dans un village de la France profonde. Il n'est même pas possible de les y inciter ! Tel est l'obstacle auxquels nous sommes confrontés, me semble-t-il.

Néanmoins, madame la ministre déléguée, vous remplaciez un autre membre du Gouvernement et vous m'avez répondu – je ne dis pas cela parce que vous êtes là, mais parce que c'est vrai – avec beaucoup de conviction et de compétence.

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