En 2002, l'hôpital d'instruction des armées, ou HIA, Bégin, situé sur les communes de Saint-Mandé et de Vincennes, avait été menacé de fermeture après l'avis défavorable de la commission civile de sécurité, émis en raison de problèmes relatifs à la mise aux normes incendie et à la modernisation des services.
Depuis 2006, l'établissement a fait l'objet d'une gigantesque rénovation avec la mise en service d'un nouveau bâtiment ultramoderne de 25 000 mètres carrés, répartis sur six niveaux. Il offre désormais une nouvelle capacité d'accueil de 360 lits, dans le respect, qui plus est, des lois du Grenelle de l'environnement. Nous sommes tous très fiers de cet hôpital.
Reconnu comme l'un des pivots de l'offre de soins dans le Val-de-Marne, l'hôpital a largement prouvé son efficacité non seulement dans le cadre des missions militaires prioritaires, mais également en tant que service public de proximité. L'HIA Bégin est en effet intégré dans l'ensemble hospitalier militaire parisien et dans l'organisation régionale des soins développée par l'agence régionale de santé, ou ARS, d'Île-de-France. Il est même l'un des trois hôpitaux du Val-de-Marne agréés pour poursuivre la prise en charge chirurgicale en nuit profonde.
L'HIA, contrairement à d'autres hôpitaux militaires, a su s'intégrer dans l'offre de soins du département et a fait ses preuves en matière de recrutement de personnels de santé non militaires, ce qui est une exception.
Malgré l'importance des investissements réalisés, qui permettaient aux élus de ne plus s'interroger sur l'avenir de cet établissement, le personnel et les professionnels de santé du Val-de-Marne sont inquiets. L'hôpital serait en effet de nouveau menacé, cette fois pour des raisons budgétaires.
Monsieur le ministre délégué, les personnels de l'hôpital ainsi que les professionnels de santé du Val-de-Marne qui m'ont contactée aimerait connaître l'avenir à moyen terme – à l'horizon de 2018 ou 2020 – de l'hôpital. Je tiens surtout à appeler votre attention sur les conséquences de l'incertitude actuelle : les professionnels de santé, civils ou militaires, envisagent déjà de quitter l'hôpital à court terme, faute d'informations précises sur leur avenir. Ces départs pourraient venir fragiliser l'offre de soins et la situation des patients, civils ou militaires, qui y sont suivis.