Intervention de Kader Arif

Réunion du 17 juillet 2012 à 9h30
Questions orales — Avenir de l'hôpital bégin après rénovation

Kader Arif, ministre délégué auprès du ministre de la défense, chargé des anciens combattants :

Madame la sénatrice, je vous prie de bien vouloir excuser l'absence du ministre de la défense, actuellement en déplacement en Afghanistan.

Votre question a le mérite de replacer la problématique de l'hôpital militaire Bégin dans le cadre plus large de l'évolution du service de santé des armées. Ce service interarmées est une composante majeure du soutien opérationnel des forces armées, dont l'excellence est reconnue par tous, notamment par nos alliés. Vous l'avez rappelé, cette excellence est le fruit du professionnalisme des personnels de santé – médecins et infirmiers, pour ne citer qu'eux –, mais surtout du dévouement des femmes et des hommes qui ont choisi de servir la nation en son sein.

Le ministre de la défense a pu se rendre compte de l'excellence de ce service lors de la visite aux blessés qu'il a effectuée dès le lendemain de sa prise de fonction, ainsi que lors de ses déplacements en Afghanistan, en particulier à l'hôpital militaire de Kaia.

La politique hospitalière du service de santé des armées se situe à l'intersection de deux politiques publiques majeures, ayant chacune leurs exigences et leurs logiques propres : la politique de défense et la politique de santé publique.

Concernant la politique de défense, un grand chantier va être lancé prochainement, avec la rédaction d'un nouveau Livre blanc, dont les conclusions sont attendues pour la fin de cette année. La commission chargée de l'élaborer est d'ailleurs en train de se mettre en place. Les travaux de ce Livre blanc vont évidemment nourrir la réflexion de la politique hospitalière du service de santé des armées.

Mais cette politique devra aussi s'enrichir des débats concernant les évolutions en matière de santé publique : l'organisation de l'offre de soins par les agences régionales de santé, l'application des normes techniques sanitaires ou les modes de financement de l'hôpital public, notamment.

Ainsi, le modèle du service de santé des armées de demain, et donc son format hospitalier futur, sera le fruit d'une réflexion approfondie et sereine ayant pour objet d'assurer en tout premier lieu le soutien médical de nos forces armées, en tenant compte de l'excellence de l'ensemble de ses établissements, que j'ai eu l'occasion de rappeler.

Pour toutes ces raisons, il serait prématuré de vous donner ce matin de quelconques indications concernant l'avenir de Bégin ou d'un autre établissement du service de santé des armées, car rien n'est encore arrêté. Nous sommes totalement investis dans ce débat autour du Livre blanc, qui est en train de s'ouvrir.

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