Les amendements de Jacques Mézard pour ce dossier

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Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, l’industrie est au cœur de nos préoccupations depuis longtemps. En témoigne le nombre de questions, de débats, de propositions de loi ou de rapports émanant de la Haute Assemblée qui concernent de près ou de loin cette question pour s’en convaincre. Nous sommes face à un échec c...

Néanmoins, entre les 23 mesures présentées à l’issue des états généraux de l’industrie lancés par la précédente majorité en 2009 et les 35 actions déclinées dans le fameux pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi, la situation n’a pas encore beaucoup évolué. Il ne se passe pas une semaine sans que l’on apprenne la fermetu...

En effet, mon cher collègue ! Selon M. Gallois, disais-je, « la compétitivité de l’industrie française régresse depuis dix ans » – c’est pourquoi j’ai parlé de responsabilités collectives – « et le mouvement semble s’accélérer ».

Mes chers collègues, on peut se demander si les Français aiment l’entreprise, s’ils ne confondent pas trop souvent finances, affairisme condamnable et monde de l’entreprise ou production industrielle.

J’ajoute que les réformes engagées ces dernières années et dont nos entreprises, notamment industrielles, étaient censées bénéficier, n’ont pas changé grand-chose à leur situation. Ainsi, la réforme de la taxe professionnelle, par exemple, n’a pas été, de toute évidence, le remède miracle tant attendu à l’hémorragie industrielle.

Cette mesure a peut-être allégé les charges, monsieur Longuet, mais je ne suis pas sûr que toutes les économies réalisées par les entreprises aient été consacrées à l’investissement.

L’industrie française a perdu 1, 9 million d’emplois entre 1980 et 2007. Sur la même période, sa part de la valeur ajoutée dans le PIB est passée de 24 % à 14 %. C’est un constat.

Cette part se situe aujourd’hui bien en dessous de la moyenne de l’Union européenne. Une chose est sûre : la désindustrialisation est un fléau qu’il faut absolument combattre. Ceux qui ont prêché un temps les mérites d’une économie postindustrielle fondée sur les services se sont gravement trompés. Nous nous accordons tous, me semble-t-il, à ...