Les amendements de Michèle André pour ce dossier
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Les équipements sont presque tous saturés. Adjointe aux sports à la mairie de Clermont-Ferrand, j'avais imposé que l'on réserve des horaires d'entraînement convenables aux femmes. Les femmes ont peu de temps à consacrer aux loisirs après les tâches professionnelles et ménagères : est-ce là le problème principal ?
Les éducateurs sportifs sont-ils imprégnés par le côté plus « carré » de la pratique de haut niveau ?
Vaste chantier ! Dans une zone d'éducation prioritaire, nous avions développé la pratique encadrée du sport d'escalade, un sport très mixte. Les femmes ont disparu dès lors qu'on a supprimé leur créneau horaire. L'ethnie, la communauté, joue contre le sport féminin.
Effectivement ! Les fondamentaux de la politique de la ville sont fragilisés par des financements de bouts de chandelle...
Le Sénat fait une analyse très sévère de notre politique du sport : elle repose actuellement sur les seules volontés individuelles. Ce n'est pas ainsi que nous atteindrons la mixité sociale ! L'école publique est une bonne piste : les cours de piscine y sont obligatoires.
Merci de votre venue. Nous ferons le meilleur usage de votre rapport. Nous publierons nos conclusions au printemps prochain. A cette occasion nous évoquerons aussi le conflit que nous avons eu avec la fédération internationale de foot (FIFA) qui avait autorisé l'équipe féminine iranienne à jouer avec un couvre-chef aux Jeux olympiques de la jeu...
Compte tenu de la gravité du problème, nous devons reprendre ce problème avec le CIO : on ne peut pas faire deux poids, deux mesures. Car, à terme, si on ne fait rien, vous devrez bientôt, vous aussi, combattre voilée dans les compétitions de judo.
Une explication qui ne justifie rien : l'éducation physique pour les filles est récente en France. Dans les années 1950, le sport était enseigné de manière très inégale entre filles et garçons, tout au moins en zone rurale. Cette culture se diffuse avec l'urbanisation.
Merci. Nous partageons très largement votre analyse très ferme, qui pourrait être transposée au monde politique. Qu'entendez-vous au juste par rebiologisation du social ?
Ces années ont été marquées par l'idée des « loisirs pour tous », mais j'ai en effet constaté à Clermont-Ferrand que les terrains étaient surtout construits pour occuper les garçons et éviter les désordres, sans que les filles soient prises en compte. L'espace public ne leur a pas été ouvert.
J'étais allée voir un de ses spectacles, intitulé « Corps de femme », sur une athlète de l'ex-RDA, dopée à l'excès et morte à 29 ans : c'était très instructif et émouvant. Il doit être repris bientôt au Nouveau théâtre de Montreuil. Je reviens sur la nécessité du volontarisme politique. Mme Brigitte Deydier nous a parlé d'une judoka entrée voi...
La délégation a choisi cette année de se pencher sur le thème « femmes et sport ». Pierre de Coubertin n'était pas un féministe... Comment les femmes peuvent-elles conquérir une place dans ce monde ?
Je me souviens encore de la stupéfaction du mouvement sportif local lorsque j'ai été nommée adjointe aux sports à la mairie de Clermont-Ferrand. J'ai cru qu'ils ne s'en remettraient pas. J'ai vite fait de découvrir les mêmes stéréotypes et réflexions que ceux des débats du Sénat sur le droit de vote des femmes entre les deux guerres : les femme...
Nous voulons être plus nombreuses au Parlement pour briser le plafond de verre politique et économique et, ainsi, permettre à toutes un choix plus libre. Si nous sommes peu en politique, nous pouvons peu, nous ne bougerons rien. J'ai présidé des séances du Sénat : même si vous défendez la meilleure des idées, si 10 mains seulement se lèvent con...
Je souhaite la bienvenue à Mme Edwige Avice, qui inaugure notre série d'auditions sur les femmes dans le sport. Vous avez été la première femme ministre des sports en France. Je sais, pour vous avoir alors côtoyée comme adjointe aux sports à la mairie de Clermont-Ferrand, que vous avez vécu, alors, quelques moments déconcertants. Je me souviens...
C'est Alain Calmat qui, le premier, avait exigé un minimum de femmes dans les conseils d'administration. Je me souviens de l'effarement du comité de pétanque de Clermont-Ferrand découvrant qu'il leur fallait élire au moins une femme. Ce fut la femme du président...
De même qu'on est élevé par sa grand-mère, dans la mesure où les jeunes mères reproduisent ce qu'elles ont connu. Je rejoins l'observation de Mme Printz. On ne se souciait guère, autrefois, de loisir pour les jeunes filles. Aux garçons, le sport, aux filles, la couture : il s'agissait avant tout de les préparer à leur métier de femmes.
Professeur à Lyon I, M. Thierry Terret dirige le Centre de recherche et d'innovation sur le sport ; il est aussi co-auteur d'une « Histoire du sport féminin ». Notre délégation a onze ans. Elle veille à l'égalité dans les lois et les décisions. Elle a choisi de travailler, comme chaque année, sur une thématique sur laquelle elle rendra ses co...
Je vous remercie de cet exposé brillant. Ancienne adjointe aux sports de Clermont-Ferrand puis ministre, j'ai appris des choses passionnantes sur la société française. Comme souvent, les femmes exclues ont développé des organisations parallèles. Votre réflexion recoupe des débats que l'on a eus sur le droit de vote. Il est difficile de parler d...