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Interventions sur "personnelles" d'André Gattolin


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... Russie et que, chaque semaine, des données françaises sont aspirées en direction de la Chine. Or les milieux politiques et économiques semblent ne pas avoir pris conscience de ce danger. Cette question est pourtant cruciale car les algorithmes de l'intelligence artificielle requièrent des masses de données considérables. La Chine dispose, avec son milliard d'habitants, d'un potentiel de données personnelles énorme, mais les marchés les plus intéressants à investir restent l'Union européenne et l'Amérique du Nord. Or pour investir ces marchés, il faut disposer de nos données, permettant de décrypter le comportement de nos concitoyens. Nous avons là besoin d'une protection efficace. Enfin, nous avons besoin de moyens bien supérieurs à ceux actuellement à l'oeuvre en matière de cybersécurité, pour ass...

Pierre Bellanger nous a récemment exposé dans le cadre de ses travaux sur la souveraineté numérique que les gens produisent des données sur autrui qui n'entrent pas dans la notion de données personnelles. Les intéressés ne peuvent donc pas les récupérer alors même qu'ils sont traçables sur un nombre croissant de réseaux sociaux.

...s venons d'évoquer. Pourra-t-on vraiment s'attaquer à la NSA américaine ou aux grands groupes américains tels que Google, Apple, Facebook et Amazon ? En cas de mise en oeuvre de ces sanctions, ne faut-il pas s'attendre à des mesures de rétorsion ? N'oublions pas que les données GPS ou celles qui concernent l'espace sont totalement sous contrôle américain. La question de la protection des données personnelles va-t-elle être intégrée dans la négociation sur le TTIP ? Un traité ne constitue-t-il pas une norme supérieure aux actes législatifs, fussent-ils européens ? N'est-on pas, en définitive, dans un rapport de forces, et les textes que nous pouvons adopter en la matière au niveau de l'Union européenne ne vont-ils pas, très vite, montrer leurs limites ?

Dans son rapport, Eric Peres explique que le Big Data est la rencontre entre la multiplication des données non structurées, les besoins d'analyse de ces données et les progrès de la technologie. En conséquence, on le définit souvent à partir de 3 « V » : volume, variété et vélocité. Un quatrième « V » pour « valeur » ou « valorisation » me semble également pertinent. Si la collecte des données personnelles n'est pas nouvelle, la capacité et la rapidité numérique de leur stockage et de leur traitement permettent désormais de renseigner sur les comportements des citoyens. Ces données personnelles sur notre activité professionnelle comme notre vie privée sont désormais produites tant par des acteurs publics que privés. Elles le sont également par nous-mêmes, via l'ensemble des objets connectés et rob...

... environ 2 % de la consommation mondiale d'électricité, soit l'équivalent de 30 centrales nucléaires ! Et ce chiffre augmente de plus de 10 % chaque année ! Même si leur efficacité énergétique peut être améliorée, c'est une information importante pour un pays qui déciderait d'investir dans ces équipements. Cela m'amène à mon second point : qui peut savoir aujourd'hui où sont stockées ses données personnelles ? Dans la banlieue parisienne ? Dans la Silicon Valley ? Quelque part en Asie ? Dans ces conditions, comment savoir si elles sont bien protégées, alors même qu'elles se trouvent en dehors de l'Union européenne ? Actuellement, ces questions demeurent sans réponses et c'est fort regrettable !