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...court terme la réalité dont il est question dans cette communication. La situation est compliquée. Ainsi, un sondage réalisé il y a deux ans et qui nous a été présenté lors de l'une de nos auditions indique que 60 % des Turcs sont favorables à l'adhésion à l'Union européenne et que, dans le même temps, 77 % pensent qu'ils n'y arriveront jamais. Le pessimisme est de rigueur, bien que le président Erdogan ait récemment réaffirmé que l'adhésion restait un objectif stratégique pour la Turquie. Le processus d'adhésion, ouvert en 1999, est aujourd'hui à l'arrêt en raison des actions menées par la Turquie en Méditerranée orientale et de la dégradation de la situation en Turquie dans le domaine des droits fondamentaux. Je voudrais pour ma part d'abord constater puis analyser l'état des relations euro-t...
Ce que dit Gisèle Jourda illustre la complexité de la relation avec la Turquie. Qui prétend voir clair dans la stratégie d'Erdogan devrait nous en tenir informés ! Le pouvoir est personnalisé et autoritaire avec un président tout-puissant et le nationalisme turc, structurel et structurant, perdurera même en cas d'alternance ; la volonté de faire passer partout les intérêts du pays avant tout est très prégnante. Le renouveau des relations avec l'Arménie nous semble étonnant, dans la mesure où l'Azerbaïdjan a gagné cette guerr...
...es ressortissants de pays tiers que lorsque le régime sans visa serait en place. C'est le chien qui se mord la queue ! La Commission européenne a bien déposé en mai 2016 un texte libéralisant le régime des visas avec la Turquie, mais il ne sera débattu que lorsque tous les critères prévus dans la feuille de route de 2013 seront remplis. Aujourd'hui, il semblerait que la grande force du président Erdogan soit d'être capable de tirer profit des relations avec l'Union européenne, qu'elles soient bonnes ou mauvaises. Ses provocations répétées n'incitent guère à l'optimisme. Toutefois, aucun de nos interlocuteurs n'imagine clairement qu'il puisse prendre l'initiative de rétablir la peine de mort ou de rompre les relations avec l'Union européenne, puisqu'il sait aussi profiter des opportunités là où e...
... en Turquie le jour où l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a décidé la réouverture de la procédure de suivi : nous avons pu constater que cette décision déplaisait fortement... Pour répondre à René Danesi, il est évident que nous avons du mal à donner une conclusion à notre rapport, parce que, comme l'a dit Michel Billout, nous assistons à une gigantesque partie de poker menteur. Si Erdogan organise demain un référendum sur la peine de mort, on ne pourra plus parler de l'avenir des relations entre l'Union européenne et la Turquie. Bien malin qui peut dire jusqu'où il ira. J'étais de ceux qui pensaient qu'Erdogan était le problème, mais depuis que j'ai rencontré des membres de l'AKP, je ne le pense plus, car il me paraît finalement assez modéré. La situation est donc très complexe, ...
Tous s'accordent sur l'importance de la Turquie pour la France et l'Europe et sur la nécessité d'un partenariat renforcé avec elle. Oui, l'Union européenne est instrumentalisée par M. Erdogan, n'en doutons pas. Et ouvrir la porte sous la pression n'est certes pas la meilleure méthode. Nous avons auditionné l'ambassadeur de Chypre qui est assez optimiste. Cela dit, après avoir beaucoup avancé, les négociations calent, car elles portent désormais sur les points délicats. Les propriétés abandonnées, par exemple, donnent lieu à de multiples et légitimes revendications.