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Lénine disait que là où il y a la volonté il y a un chemin. Je ne suis pas sûr que cela s'applique à l'Union européenne, en particulier en matière de politique industrielle. Si la volonté existe sans doute, le chemin est lui plus tortueux... Il y a quelques années, la Commission européenne a mené une politique absurde de lutte contre les grands groupes industriels. Or les grands groupes constituent des vecteurs pour les petites et moyennes entreprises. Prenons le cas de l'Italie où les entreprises, grandes et petites, travaillent en meute et finissent par exporter p...
...tion de la taille des grands groupes au nom de la concurrence ne constitue pas une forme de planification à rebours ! Le rapprochement General electrics - Alstom est tout sauf un choix européen. La fusion avec Siemens représentait à l'inverse une opportunité indéniable pour mettre enfin en place un grand groupe européen. Il est à mon sens impossible de séparer politique étrangère et politique industrielle. Une des priorités pourrait, dans ces conditions, consister en un rapprochement avec la Russie qui dispose de matières premières, de villes universitaires et d'un appareil industriel de qualité. Il existe une véritable complémentarité avec les ressources dont dispose l'Union européenne.
...eil, à l’urgence de repenser notre modèle économique et industriel. La fiscalité punitive et le marché sclérosé du travail ne lui donnent, hélas ! pas tort. Ayons la lucidité et la modestie de faire notre autocritique et d’agir en conséquence. Le rapport Gallois est la base de ce futur rebond : mettez-le en œuvre. La Cour des comptes est notre conscience budgétaire : écoutez-la ! Nos politiques industrielles furent de tout temps et demeurent orientées vers nos grands groupes, ces vitrines de notre économie qui pourtant ne créent plus d’emplois en France, et non vers les PME, qui génèrent, elles, le plus d’emplois industriels. Notre économie crée de nombreuses entreprises mais ne parvient pas à les faire grandir. Trois éléments sont cruciaux pour l’avenir de notre industrie : l’investissement, obéré...
...mpétitivité est quasi incompréhensible, donc très difficilement applicable. L’augmentation de la TVA était simple, donc facile à mettre en œuvre, et elle aurait contribué à rééquilibrer nos échanges. Simplifiez le droit du travail, libérez les énergies au lieu d’autosanctionner notre pays par l’Himalaya administratif du code du travail et du code des impôts ! L’ancien médiateur interentreprises industrielles l’a souligné avec vigueur, « les industries disparaissent certes parce que certaines sont délocalisées, mais surtout parce qu’elles sont dépassées ». Les Scandinaves, qui se sont trouvés dans une situation analogue à la nôtre, ont parfaitement intégré cette affirmation : ils cultivent un esprit d’innovation compétitif et l’érigent en modèle à suivre. Sommes-nous capables de l’admettre en France...
… disait : « Il n’est d’industrie durable que celle qui vend de la bonne qualité ». C’est la définition que l’on pourrait donner de notre industrie, aujourd’hui dans la tourmente. Les fers de lance de notre économie industrielle – l’automobile, l’aéronautique ou encore la métallurgie – souffrent durement. Fortement touchée, la France, néanmoins, n’est pas le plus sinistré des pays industrialisés. Le socle des entreprises du CAC 40 est des plus solides. Quand on considère le tableau des cinq cents groupes mondiaux les plus importants, la France se classe au troisième rang mondial et au premier rang européen avec trente-n...
Les indispensables pôles de compétitivité sont encore insuffisants pour aiguiser la créativité. Les découvertes sont souvent exploitées par d’autres à l’extérieur ; elles doivent être canalisées de façon à trouver une traduction technologique ou industrielle nationale. Pour cela, la recherche privée, qui a une plus forte propension à breveter que la recherche publique, doit absolument se développer. Mais dans la très dure compétition mondiale, on ne peut se cantonner à une recherche nationale. Il est vital de développer la recherche et l’innovation au niveau européen. Cette coopération a fait la preuve de son efficacité avec, entre autres, Ariane et...
Nos voisins allemands et italiens font de leurs PME industrielles un véritable moteur de leur économie. Ainsi l’Italie, puissance économique moyenne, compte plus de 500 000 PME, contre 250 000 en France. Ces entreprises emploient 78 % des salariés de l’industrie et représentent près de 62 % du chiffre d’affaires de ce secteur. Ce chiffre d’affaires est même supérieur à celui des PME allemandes, qui comptent davantage de structures moyennes, surtout familiales,...