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...tation de l’aversion contre l’arrogance occidentale, pouvant dégénérer en violence aveugle. Cela signifierait une très forte instabilité dans le monde musulman, recelant les deux tiers des hydrocarbures mondiaux. Si les solutions au conflit sont très complexes, on peut néanmoins mettre en place de simples solutions de bon sens. Je n’aborderai pas l’aspect militaire. Mais je proposerai, 34 % des soldats désertant, le doublement de leur solde. Cela ne coûterait que 300 millions de dollars par an, comparés au milliard de dollars consacré chaque semaine à la guerre. La culture du pavot finance les taliban et tue notre jeunesse. Elle doit être éradiquée en garantissant des revenus aux agriculteurs par d’autres cultures subventionnées, afin de ne pas générer une rancœur supplémentaire. Depuis 2001...
Monsieur le président, messieurs les ministres, mes chers collègues, nous avons tous été consternés, meurtris par la mort de nos soldats tués dans la vallée d’Uzbin. Nos premières pensées vont à leurs familles et à leurs proches. L’armée et la nation ont payé un lourd tribut. L’émotion suscitée par ces dix morts provoque une interrogation : faut-il s’engager plus loin dans cette guerre ? Cette question se pose à chaque conflit. Lors des deux guerres mondiales, les Alliés devaient-ils venir se battre en France ? Les résistants à...
La France est engagée en Afghanistan auprès de nos alliés depuis 2002. Les soldats alliés furent alors accueillis en libérateurs. Sept ans plus tard, force est de constater que la situation s’est considérablement dégradée, malgré l’augmentation des effectifs. Pour redéfinir nos rapports avec la population, il me semble nécessaire de classer la mosaïque afghane en trois groupes pour lesquels nous devons mettre en œuvre des politiques distinctes. Ceux qui aspirent à un État pl...
...iles et agressifs. Les groupes ethniques parfois antagonistes se rassemblent toujours contre l’envahisseur, l’histoire en témoigne. Ce conflit doit être gagné en rupture avec ce qui s’est fait jusqu’alors. Rappelons-nous que, lors du conflit en Irlande du Nord dans les années soixante-dix, les Britanniques, qui connaissaient parfaitement le terrain, avaient déployé au plus fort de la crise vingt soldats pour 1 000 habitants. Si l’on appliquait le même ratio en Afghanistan, il faudrait 620 000 hommes, au lieu des 216 000 soldats actuellement engagés. Cette voie serait absurde. Auprès de ces nationalistes, la stratégie de la force pure est illusoire, contreproductive même dans cette guerre asymétrique. Il faut donc revoir notre stratégie pour optimiser le cadre de l’action des alliés : peace ...
Quelles ont été les évolutions depuis lors ? Seule une compréhension profonde des mentalités afghanes par la France et ses alliés pourra vaincre l’extrémisme. Je souhaite, messieurs les ministres, que nous prenions en compte nos erreurs. Quoi qu’il en soit, s’il faut un effort de guerre, notre action de paix doit être beaucoup mieux organisée. Toutefois, en dépit de ces critiques, nos soldats ne peuvent avoir de doute quant au soutien du pays. Le jour où le Président de la République, président de l’Union européenne, parle devant les Nations unies, il ne peut être désavoué.