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...ion ». À l’époque, on ne bravait pas impunément l’autorité de l’État ; emprisonnements et intimidations seraient à l’évidence de la partie. Personne cependant n’imaginait le déchaînement de violence qui allait avoir lieu. Devant des manifestants dont les effectifs grossissaient d’heure en heure, les policiers firent preuve, sur instruction du préfet d’alors, un certain Maurice Papon de sinistre mémoire, d’une violence peu commune.
...apon ses états de service, des juifs déportés aux Arabes jetés dans la Seine. Ne craignant ni les intimidations ni les menaces, alors qu’un procès en diffamation leur fut intenté, elles portèrent leur travail à la connaissance du public. Je tiens à saluer leur courage et leur travail, ainsi que celui des associations et des collectifs pour la reconnaissance du 17 octobre. Je veux évoquer ici la mémoire de Mouloud Aounit – il est passé sur l’autre rive par une belle journée d’août, comme pour ne pas nous déranger, alors que, vivant, il en dérangeait beaucoup… –, président du MRAP, le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples, qui n’a cessé d’œuvrer pour la reconnaissance de cette tragédie et de ces faits. Il déclarait notamment : « Nous ne voulons pas culpabiliser l’ensembl...
... des deux parties d’aboutir à un règlement pacifique du conflit et à renoncer durablement à l’usage de la violence. Cela ne signifie pas que la violence ou les hostilités ont disparu après le 19 mars, puisque les attentats de l’OAS, les massacres de harkis sont autant d’actes témoignant de l’horreur de ce conflit. Cette commémoration permettra, je l’espère, d’instaurer un espace de dialogue des mémoires, offrant une lecture apaisée de ces questions. Beaucoup reste à faire. L’État doit encore reconnaître l’usage de la torture en Algérie. Mais, aujourd’hui, la gauche a démontré qu’une autre vision des relations franco-algériennes était possible, une vision axée non sur la repentance, mais sur le dialogue, le respect et l’examen des erreurs du passé. Les morts du 17 octobre 1961 ont désormais un...
... plus douloureux que celui que nous avons aujourd’hui. Si nos pensées, notre compassion vont assurément vers les Arméniens, cela ne saurait cependant dicter notre conduite. Il nous faut, dans cet hémicycle, faire abstraction de cette montagne de douleurs pour faire droit à la raison. Je suis bien placée, par mon histoire personnelle, pour connaître la situation des diasporas. C’est autour de la mémoire que le lien presque charnel à la terre originelle se maintient, faisant de chaque membre un gardien du temple. Cela explique l’engagement souvent plus fort des représentants des diasporas par rapport à ceux qui vivent dans le pays. L’exil est toujours une douleur, car les souffrances vécues dans un temps parfois même très ancien se transmettent de génération en génération. Milan Kundera parle mêm...