2 interventions trouvées.
...niqué par le préfet Papon est loin, très loin de la réalité. Nombre de familles sont restées sans nouvelles d’un père, d’un frère, d’un oncle, d’un mari, d’un grand-père ou d’un fils. Les autorités opéraient une rétention d’informations bien réelle, tandis que les proches n’osaient pas se montrer trop curieux, par peur des représailles. En l’absence de tout corps, de toute information, de toute reconnaissance, certains sont demeurés avec des questions pour le restant de leur vie. Or il n’y a rien de pire que d’ignorer la situation d’un proche, que de pressentir le malheur sans pouvoir s’en assurer. Le travail de deuil est toujours plus difficile sans corps, sans preuve, sans la certitude que la personne a disparu. Ce silence, l’État le gardera cinquante et un ans : police, justice, pouvoirs publics, ...
Mes chers collègues, il faudrait pourtant comprendre que la France et l’Algérie souhaitent écrire une nouvelle page de leurs relations bilatérales, une page épurée des conflits passés. Or, pour écrire ensemble cette page autour d’un partenariat stratégique, nous devons être d’accord sur la lecture de la page précédente. La reconnaissance simple et lucide des événements du 17 octobre 1961 gommera ainsi pour partie l’abomination de la loi sur les effets positifs de la colonisation et témoignera d’une volonté de construire une nouvelle relation, de bâtir un futur commun sur des bases saines et acceptées de tous. Ceux qui font semblant de pousser des cris d’orfraie n’ont-ils pas compris qu’il y va de l’intérêt de notre pays ? Ne son...