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...nous nous étions rendus en février 2011 en Turquie avec nos collègues Bizet, del Picchia et Gautier. Nous avions rencontré les responsables économiques et politiques et visité l'usine Renault de Bursa. Sur la question arménienne, nous étions alors en plein coeur de cette crise bilatérale et nous nous sommes trouvés en vraie difficulté. Cela m'a conduit à réfléchir : j'ai eu le sentiment que les Turcs prenaient cela comme une ingérence ; par ailleurs, aucune des parties ne souhaitaient vraiment à contribuer à un travail historique sur les évènements de 1915. Il faut laisser les historiens faire leur travail. S'agissant de la situation actuelle, il y a un contraste entre un développement économique et social indéniable et un raidissement de la politique du gouvernement du parti au pouvoir, pa...
Je partage globalement l'analyse de Robert del Picchia, mais j'ajouterai quelques mots. Je tiens d'abord à souligner que notre délégation a été fort bien reçue en Turquie, même si nos interlocuteurs turcs n'ont pas mâché leurs mots pour nous dire ce qu'ils pensaient de l'attitude de la France. C'est un peuple qui préfère manifestement crever l'abcès, quitte à brusquer légèrement leurs interlocuteurs. Mais, loin de moi l'idée de dire qu'il s'agit d'un défaut. Cela faisait vingt ans que je ne m'étais pas rendue en Turquie et j'ai été frappée par le développement spectaculaire qu'elle a connue, à l...
Sur la question arménienne, il est vrai que le patriarche oecuménique grec orthodoxe nous a confirmé que le projet de commission d'historiens était aujourd'hui en sommeil. De là à dire que les Turcs ne tiennent pas à sa mise en place, je n'en suis pas certaine, mais on ne peut pas totalement l'exclure. Il n'en demeure pas moins que Charles Gautier et moi-même nous sommes retrouvés dans une situation inconfortable car nous avons découvert au milieu de notre déplacement que la proposition de loi visant à réprimer la négation du génocide arménien serait inscrite à l'ordre du jour, alors que no...