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Madame la présidente, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, je tiens à remercier le groupe CRCE pour le débat qu’il propose. La question du partage du temps de travail comme levier pour atteindre le plein emploi à la fin du quinquennat implique d’abord de faire le bilan de l’action du Gouvernement. La politique de l’emploi en France est un échec total. Le chômage se stabilise dans notre pays, mais à un niveau trop élevé, auquel nous avons trop tendance à nous habituer. Je présume que le Gouvernement vantera les bons chiffres d’un taux de chômage se stabilisant à 8 %, c’est-à-dire « mieux qu’avant...
...botisation, à internet et à la raréfaction de l’emploi. Nous n’y croyons pas : les 32 heures n’auront pas davantage d’effet que les 35 heures. Certains grands économistes annoncent que l’automatisation implique une réduction de l’emploi et, par conséquent, une nouvelle répartition du temps de travail. Pour ma part, j’estime que le partage du travail n’est pas le premier outil pour tendre vers le plein emploi. En effet, lorsqu’une société a un niveau de chômage structurel se situant aux alentours de 9 % à 10 %, elle est dans une phase de son existence dans laquelle l’outil du partage du travail n’est pas une solution. Dans cette phase, appelée « l’hystérèse du chômage » par l’économiste Ashoka Mody, et qui se définit par une croissance faible qui perdure, les travailleurs restent continûment s...
Monsieur le secrétaire d’État, je constate que le plein emploi est un horizon qui s’éloigne de plus en plus, et que le quinquennat qui s’achève n’a malheureusement pas assez engagé le marché du travail vers la nouvelle économie et les emplois qui y sont associés.