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...s a constamment recours à la rhétorique de la provocation et du chantage. Chose facile évidemment, il a installé dans l’esprit de son propre peuple l’idée que ce dernier était la victime de ses bienfaiteurs ! En réalité, l’Union européenne a servi de bouc émissaire commode de la crise grecque. Je veux simplement rappeler deux réalités qui sont aussi – je le crois – deux vérités. Premièrement, la Grèce a bénéficié du plan de restructuration de sa dette qui est l’un des plus importants de l’histoire du capitalisme : 240 millions d’euros d’aides sous forme de prêts.
Malheureusement, faute de faire entendre sa voix au service d’une position équilibrée, la France a en quelque sorte enfermé l’Allemagne et la Grèce dans un face-à-face ; ce n’était rendre service ni à la Grèce ni à nos partenaires allemands. Résultat : le couple franco-allemand est affaibli, comme le constatent nombre d’observateurs non seulement en France et en Allemagne, mais aussi dans bien d’autres pays. Au demeurant, cet affaiblissement est la grande tentation originelle du mandat de François Hollande. Selon moi, ce manque de leader...
Quelles sont donc les conséquences de la situation actuelle, et surtout quelles solutions peut-on lui apporter ? Les solutions dépendent sans doute des pays européens, mais elles dépendent d’abord du gouvernement grec lui-même. De fait, la solidarité européenne a déjà joué et il faut désormais que la Grèce accepte ses responsabilités. Ainsi, elle ne doit plus avoir un État clientéliste ; il lui faut également sortir d’une économie de rente et se doter d’un cadastre. Les exigences minimales qui valent pour tous les autres pays européens doivent valoir aussi pour la Grèce ! Cette responsabilité doit s’exercer sous le regard de tous les peuples. Songeons, mes chers collègues, que la retraite moyenne v...
Si les réformes à mener doivent être justes, il faut absolument éviter deux écueils. D’abord, il convient de ne pas faire de la cavalerie, en bricolant dans la précipitation un accord qui ne résoudrait rien. On consentirait à la Grèce toujours plus de prêts ? Qui donc peut penser que c’est en alourdissant encore sa dette que l’on résoudra le problème de la Grèce, qui est aussi celui de l’Europe ? Ensuite, il importe d’éviter le « Grexident », c’est-à-dire une sortie incontrôlée de la Grèce de la zone euro. Si celle-ci se produisait, on ne sait pas ce qu’il adviendrait de l’Europe – quoique –, mais on sait très bien ce qu’il ad...
Naturellement, la Grèce resterait dans l’Union européenne et continuerait de bénéficier des 35 milliards d’euros qui lui sont versés chaque année au titre des fonds structurels et de la politique agricole commune. Au reste, s’il n’est pas possible de conclure un accord fondé sur le donnant-donnant, je pense qu’un ajustement monétaire serait peut-être moins douloureux pour la Grèce qu’un ajustement portant sur les valeur...