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Interventions sur "l’europe" de Bruno Retailleau


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Faut-il accepter précipitamment l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne ? Nous devons être prudents, car cette initiative pourrait être contre-productive, non seulement pour l’Ukraine, car nous ne devons pas jeter de l’huile sur le feu alors que nous recherchons le chemin de la paix, mais aussi pour l’Europe, qui se diluerait alors dans des élargissements successifs. De nombreux moyens s’offrent à nous pour aider l’Ukraine. Mais toutes ces actions ne doivent jamais nous faire oublier la recherche de la désescalade. Tous les canaux de la voie diplomatique doivent rester constamment ouverts. En tant que responsables publics, que nous soyons ministres, sénateurs ou députés, nous devons veiller à la gra...

... la planète sous les auspices du droit et du marché. Quelque vingt et un ans après les attentats du 11 septembre, nous entrons définitivement dans le XXIe siècle. Malheureusement, nous y entrons avec les institutions que nous a léguées le XXe siècle. Nous devrons faire montre de beaucoup d’imagination et d’audace pour jeter les bases d’un nouveau multilatéralisme. Le lien entre les États-Unis et l’Europe devra être refondé – ce sera plus aisé pour la France que pour certains de ses partenaires. Nous devrons nous inspirer de la formule d’Hubert Védrine à propos des relations entre la France et l’OTAN : « Amis, alliés, mais pas alignés ». Il nous faudra construire un vrai pilier européen au sein de l’OTAN. Lorsque j’entends le chancelier allemand, j’ai le sentiment que nous sommes à la croisée des...

Monsieur le président, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, le prochain Conseil européen devra dégager une position commune ambitieuse pour peser lors de la réunion du G20 de Londres, le 2 avril prochain. Il devra notamment tirer toutes les leçons de la crise pour l’ensemble des économies. Mais il nous faudra aussi être capables de tirer chez nous, en Europe et pour l’Europe, les leçons de la gestion de cette crise. Tout d’abord, que s’est-il passé en Europe et pouvons-nous faire aujourd’hui comme si rien ne s’y était passé ? Personne ne peut nier que la crise financière a ébranlé les certitudes les mieux établies. Sur le plan institutionnel, le constat est assez simple : on assiste au grand retour des États ; on l’a vu avec l’effacement de la Commission, avec la ...