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Interventions sur "cancer" de Catherine Procaccia


9 interventions trouvées.

... sont tirés d'études menées il y a dix ans. Nous pourrons sans doute engager des actions de prévention, en fournissant des conseils adaptés aux personnes dont l'imprégnation est élevée. J'en viens aux effets sanitaires, qui sont le coeur du sujet de la pollution à la chlordécone. Des études menées depuis 2004 établissent une forte présomption entre l'exposition à la chlordécone et la survenue de cancers de la prostate, même si le taux d'incidence de ce cancer est plus élevé chez les populations d'origine subsaharienne et ce, quel que soit le pays dans lequel elles vivent. Le cancer de la prostate a donc été inscrit au tableau des maladies professionnelles pour les agriculteurs et salariés des bananeraies. Cependant, seules quarante demandes ont été déposées, à ce titre, depuis la fin de l'année...

... qu'ils se sont fait tester, qu'ils n'ont pas de chlordécone dans le sang ou, s'ils en ont un peu, refaire un test six ou huit mois plus tard, en disant qu'ils ont évité de manger trop d'igname, ou qu'ils n'ont acheté que du poisson dont ils connaissaient la provenance et qu'ils n'ont plus de chlordécone dans le sang. Il faut que l'engagement des acteurs locaux soit vraiment réel. Concernant les cancers de la prostate, la chlordécone expliquerait entre 5 et 7 % de cancers supplémentaires de la prostate. Le cancer de la prostate ne survient pas à 30 ou 40 ans et l'indemnisation est limitée aux travailleurs des bananeraies. Si le travailleur avait 20 ans quand la chlordécone a cessé d'être utilisée, il a tout juste 50 ans aujourd'hui. Le cancer de la prostate va peut-être se développer plus tard,...

...scale Barroso et M. Jérôme Cauët, respectivement cheffe du bureau des prestations sociales agricoles et adjoint au chef du bureau des relations et des conditions de travail dans ce même ministère. Nous allons débuter cette table ronde avec M. Multigner, qui s'est penché sur le sujet de la chlordécone dès 1997. Lors de nos premiers entretiens en 2009, vous nous aviez expliqué que la prévalence du cancer de la prostate aux Antilles n'excluait pas que la chlordécone fût un facteur aggravant. Vous avez continué à travailler sur ce sujet ainsi que sur les conséquences de l'exposition prénatale et postnatale des enfants. L'an passé, j'ai lu des interviews dans lesquelles vous parliez de la durée de vie de la molécule dans le sang, qui pouvait s'éliminer en évitant une exposition permanente. Aujourd'...

sénateur, vice-présidente de l'Office, rapporteur. - Je donne à présent la parole à Olivier Cunin pour une intervention sur le cancer de la prostate, reconnu maladie professionnelle en 2021 pour les travailleurs agricoles exposés aux pesticides.

Vous avez suivi un parcours atypique pour parvenir aux fonctions qui vont être les vôtres, et j'apprécie que vous ayez une expérience poussée en matière d'informatique. Avez-vous déjà des idées d'amélioration du fonctionnement des systèmes d'information dans les hôpitaux spécialisés dans la lutte contre le cancer ? Par ailleurs l'INCa est situé en Seine-Saint-Denis, alors que c'est dans le Val-de-Marne que se trouve le pôle de référence en matière de cancérologie. Cette implantation pose-t-elle des problèmes en matière de coordination ? Enfin, vous avez fait référence aux inégalités d'accès aux traitements selon la catégorie socioprofessionnelle. Mais elles sont aussi liées au territoire : même en régio...

... constaté que tel n'était pas toujours le cas. Quels sont les moyens dont dispose l'INCa pour éviter que les malades attendent plusieurs mois, après l'annonce de la pathologie, pour accéder aux traitements ? Par ailleurs, le Val-de-Marne, dont je suis l'élue, avait été, en son temps mais sans succès, candidat pour accueillir l'INCa, compte tenu de la présence sur son territoire de nombreux pôles cancer. L'implantation actuelle de l'institut est-elle ou non définitive ?

...u sol par la chlordécone. L'Allemagne s'y refusant, les études qui sont menées sont purement françaises. Que sont devenues nos recommandations ? Beaucoup d'études sur la santé ont été lancées par le Gouvernement dès 1999, ainsi que dans les années 2003 à 2004. Énormément de choses avaient été lancées avant l'alerte du Pr. Belpomme. En particulier, des médecins ont créé d'eux-mêmes un registre du cancer aux Antilles, qui n'existait d'ailleurs pas en France métropolitaine, et ont remis leurs conclusions. Les choses ont évolué puisqu'au début de notre rapport toutes les études montraient que les Antillais avaient le même taux de cancer de la prostate que les Noirs américains à Chicago ou ailleurs. L'étude, sans être catastrophique, a néanmoins démontré que la chlordécone avait une incidence plus...

On a un peu progressé mais c'est bien ce que l'on a vu au début de notre étude : les populations noires d'autres régions ont à peu près le même taux de cancers de la prostate que les populations des Antilles, comme les populations originaires d'Europe de l'Est ont beaucoup plus de cancers de la peau que d'autres. Il y a effectivement là un élément génétique. Les études qui ont été faites par le Pr. Blanchet ont cependant démontré qu'il existait une progression plus importante aux Antilles qu'ailleurs, sans que l'on puisse parler d'une explosion.

s'appuyant sur son expérience d'élue locale, a rendu hommage à l'action de l'InVS qui s'est montré très efficace pour dépister, à Vincennes, des cancers de l'enfant provoqués par un ancien site industriel. Elle s'est demandé si l'institut ne devait pas désormais concentrer son action sur la détection de risques environnementaux non identifiés, plutôt que de travailler sur des risques professionnels bien connus comme l'amiante.