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Interventions sur "frappe" de Claude Malhuret


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...es étrangères, mes chers collègues, jeudi dernier, lors des questions d’actualité au Gouvernement, j’interrogeais le Premier ministre sur la réaction de la France au massacre de Douma. Depuis samedi, nous avons la réponse, et en ce qui me concerne, je crois qu’elle est la bonne. Menée avec un grand professionnalisme et beaucoup de discernement, elle a démontré la capacité des armées françaises à frapper rapidement, précisément et avec efficacité à près de 4 000 kilomètres de notre territoire. Rapidité, précision, efficacité, mais le mot le plus important est peut-être « autonomie ». Seuls deux pays européens, la France et le Royaume-Uni, sont aujourd’hui capables d’une telle intervention et il est vital, même si nous savons que c’est coûteux, que ces capacités soient maintenues dans l’avenir. ...

...ut à l’heure par le ministre de l’Europe et des affaires étrangères ? Ou ceux qui mettent veto sur veto à son application, piétinant le papier qu’ils ont signé voilà cinq ans et ne trouvant pour le faire que le piètre mensonge selon lequel l’usage d’armes chimiques n’est pas prouvé ? Les mêmes mensonges qui étaient avancés pour nier l’attentat de Londres il y a un mois. On nous dit aussi que ces frappes vont affaiblir notre diplomatie et le respect qu’on accorde à la France dans le monde. La meilleure réponse à cet argument est la réunion en urgence samedi du Conseil de sécurité de l’ONU, où la résolution russe condamnant ces frappes n’a trouvé le soutien que de deux pays, deux pays dont chacun connaît le degré de démocratie : la Chine et la Bolivie. Nous soutenons donc la décision du gouverne...

...’ont cru ont fait payer aux peuples de ces pays un prix très lourd. Et eux-mêmes l’ont payé de lourds revers diplomatiques. C’est dans ce contexte qu’il va falloir tenter de régler la question essentielle, celle de la transition en Syrie, conformément aux résolutions unanimes de l’ONU. À ce titre, je salue la déclaration par laquelle le Président de la République a annoncé, dès le lendemain des frappes, que l’urgence est là, et que la France en fera une priorité. En outre – je le salue également à cet égard –, le Président de la République l’a clairement compris et exprimé : il n’y a pas, en Syrie comme dans tout le Moyen-Orient, le mal d’un côté et le bien de l’autre ; il va donc falloir discuter et négocier en oubliant les préalables et les préconditions. Il est grand temps ! Ce règlement,...