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Effectivement, nous étions à la fin du mois de mai 2015 en Iran et nous nous y étions rendus avec, comme perspective, la signature de cet accord sur le nucléaire. Nous avons dit à tous nos interlocuteurs, à ce moment-là, que l'idée même que l'Iran puisse retrouver sa place dans le concert des nations était séduisante, à plusieurs égards, en particulier quant au rôle que pourrait jouer l'Iran pour stabiliser la région. Mais, avant d'approfondir cette question,...
La capacité militaire de l'Iran est en effet un autre aspect de la puissance du pays auquel notre groupe de travail s'est attaché. L'armée régulière iranienne est toujours aujourd'hui marquée, comme le reste du pays, par la guerre Iran-Irak et ses centaines de milliers de morts. Elle compterait 350 000 hommes environ, et dispose d'un équipement assez hétérogène, de qualité plutôt moyenne : des acquisitions récentes auprès de l...
Les Iraniens ne nous reprochent pas directement notre relation avec les pays du Golfe, mais ils estiment que les livraisons d'armes ne favorisent pas la paix au Moyen-Orient. Il est par ailleurs bien clair que les perspectives du commerce des armes entre la France et l'Iran ne sont pas aujourd'hui à l'ordre du jour ! Ils ont le sentiment de jouer un rôle positif au Proche et Moyen-Orient et considèrent qu...
Je formulerai trois séries de remarques. Première observation : la perspective d'un accord sur le programme nucléaire est bien sûr présente dans tous les esprits en Iran, mais c'est un sujet que nous avons paradoxalement peu évoqué avec nos interlocuteurs sur place. On sait que les décisions, à cet égard, relèvent en fait du Guide suprême, Ali Khameneï, davantage que du Président Hassan Rohani. De plus, l'Iran est un pays de longue et grande histoire, fier de celle-ci, et les Iraniens s'avèrent réticents à voir des Occidentaux s'intéresser de près à un tel dossie...
Les Iraniens, en somme, se représentent comme des pourvoyeurs de paix dans la région, à l'inverse de l'Arabie saoudite telle qu'ils la perçoivent. Troisième et dernière observation : passé les soubresauts politiques engendrés par le « Mouvement vert » qui était né de la contestation de l'élection de Mahmoud Ahmadinejad en juin 2009, on n'a plus guère le sentiment, aujourd'hui, que la population souhaite ...
Comme l'a exprimé Jacques Legendre, nous n'ignorons pas les revendications des différents mouvements d'opposition, et nous ne sommes pas naïfs en ce qui concerne la réalité du pouvoir iranien en place. Pendant notre séjour, que ce soit à Téhéran ou à Ispahan, nous avons d'ailleurs été constamment sous surveillance...
L'important, aujourd'hui, est de pouvoir envisager sereinement l'avenir des relations franco-iraniennes. Les discours francs n'en sont que plus nécessaires ; c'est celui que tient la France dans les négociations sur le dossier nucléaire.
Les circonstances du moment ne sont, certes, pas favorables au dialogue, dans la mesure où l'Occident et l'Iran ont des intérêts divergents sur plusieurs sujets d'actualité. Mais, si les États-Unis recherchent activement un accord, n'est-ce pas pour replacer l'Iran au coeur des nations du Moyen-Orient et contribuer à stabiliser cette région ? Ne faut-il pas, malgré les circonstances, poursuivre le dialogue dans l'objectif de réintégrer l'Iran au concert des nations ? S'agissant de la succession du Guide ...
...gère américaine et les relations transatlantiques lors de plusieurs tables rondes avec des représentants de l'administration et des experts américains. Nous avons ainsi évoqué la nouvelle stratégie américaine de « pivot » vers la zone Asie-Pacifique, et ses conséquences sur les relations transatlantiques, les défis de la politique américaine au Moyen-Orient, notamment à l'égard de la Syrie, de l'Iran ou du processus de paix israélo-palestinien, le dialogue avec la Russie ou encore l'Afghanistan. Nous avons également assisté à des présentations très intéressantes sur l'évolution des dépenses de défense aux Etats-Unis et ses conséquences pour les relations transatlantiques et l'OTAN. Une table ronde a aussi été organisée sur les opinions publiques des deux côtés de l'Atlantique. Enfin, au co...
...engager du Proche et du Moyen-Orient et conservent des capacités militaires importantes dans cette région. Plusieurs facteurs contribuent à faire de cette région une priorité stratégique de la politique étrangère américaine. Il y a d'abord le soutien à Israël, qui reste un partenaire de premier plan pour les Etats-Unis. Il y a ensuite la menace que représente le programme nucléaire militaire de l'Iran. Il ne faut pas non plus négliger l'importance de cette région en ce qui concerne les routes commerciales maritimes en provenance de l'Asie.
... de défense du Bahreïn, notamment la défense antimissile, avec des questions sur le recrutement des personnels, les différentes appartenances religieuses de Bahreïnis et la place des femmes. L'entretien a aussi donné lieu à un examen des relations avec les pays de l'OTAN, dont la Turquie, et à un tour d'horizon de la situation régionale, abordant les relations avec les pays voisins, notamment l'Iran, l'importance de la coopération dans le cadre du Conseil de coopération du Golfe, l'Irak, la Syrie ainsi que les menaces, parmi lesquelles le risque de minage du Golfe persique et du détroit d'Ormuz, ainsi que la lutte contre le terrorisme et contre la piraterie. Des échanges sont aussi intervenus sur les événements du début de l'année 2012 à Bahreïn et le rôle des forces de sécurité. Notre dé...
L'uranium enrichi à 20 % ne permet pas de faire une bombe. Pour avoir voyagé en Iran avec le Président Gérard Larcher, qui est un fin connaisseur du chiisme, je peux témoigner de la difficulté de juger du niveau de légitimité et de l'importance politique des interlocuteurs que l'on rencontre. Le système est schizophrénique puisque le religieux double systématiquement les institutions. Quant à rencontrer des religieux es qualités, c'est impossible. Fondamentalement, le pays aspir...
a interrogé les rapporteurs sur le nucléaire iranien, reconnaissant que le régime était impopulaire depuis une quinzaine d'années. Il a considéré que la tentation serait forte de penser que ce ne sont que les extrémistes qui souhaitent le développement d'un tel programme, alors que celui-ci fait l'objet d'un consensus national. Il a posé la question de savoir quelles garanties la Chine, la Russie et l'Occident pourraient apporter à cette région ...