16 interventions trouvées.
...inalement, avoir un « coup de retard » nous a permis d'avoir un « coup d'avance » et de regarder ce qui s'est fait dans les pays d'Europe du Nord, en Allemagne et au Danemark en particulier. On s'est rendu compte qu'un développement à marche forcée de la méthanisation pouvait amener de sérieux problèmes lorsqu'on ne cadrait pas les intrants, c'est-à-dire la matière organique que l'on met dans les méthaniseurs. Ce sont notamment des effluents d'élevage. Le lisier porcin est très peu méthanogène, le fumier bovin est déjà beaucoup plus intéressant. Il y a donc un panel d'intrants qui vont influencer la production. La méthanisation n'est pas tout à fait un mode de traitement suffisant des effluents d'élevage car elle ne traite pas l'azote. Afin de réduire le risque de concurrence avec l'alimentation, hum...
...rtilité des sols, de la faune et de la flore, d'où le réel besoin d'une planification en France pour la méthanisation ; le groupe écologiste avait pour sa part proposé un service public des énergies renouvelables. Quant à la question de l'acceptabilité, on retrouve les mêmes problématiques sur le solaire ou l'éolien. Notre collègue Laurent Duplomb évoquait la réglementation applicable aux petits méthaniseurs. Il faut quand même prévoir des règles similaires car il y a une même accidentologie. Les règles pour la petite méthanisation doivent toutefois prévoir des bonus pour que le surcoût lié à l'absence d'économies d'échelle soit compensé par des avantages sur les tarifs d'achat. La question des CIVE est un vrai sujet car certaines deviennent pratiquement des cultures principales, potentiellement pl...
Si une obligation doit exister, elle doit reposer sur l'énergéticien (obligation d'utiliser des intrants situés à proximité) et non l'agriculteur (obligation de céder les effluents d'élevage). En outre, alléger des normes sanitaires (l'existence ou le dimensionnement d'une cuve) en contrepartie de la conclusion d'un contrat (de fourniture d'un méthaniseur) reviendrait à conditionner l'absence d'investissement (décision par nature pérenne) à un contrat (qui peut être résilié ou devenir caduc en cas de faillite). En définitive, cette idée présente des écueils et apparaît difficile à mettre en oeuvre.
...erdent la maîtrise de leurs projets et ne deviennent de facto des opérateurs énergétiques subordonnés aux autres acteurs économiques de la filière ? Comment concilier au mieux les usages énergétiques et agricoles du foncier agricole ? Partagez-vous les craintes des observateurs quant à une éventuelle captation de certaines ressources foncières par des exploitations sur lesquelles se trouvent des méthaniseurs ? Comment concilier au mieux les vocations énergétique et agricole des exploitations agricoles ? Quels sont les principaux arguments démontrant, pour l'agriculture française, l'intérêt de développer la méthanisation ? Je vous remercie.
...tieux, et cela nous convient. On est dans une phase très importante du développement de la méthanisation, mais on rencontre des problèmes d'acceptabilité. Or pour qu'il y ait acceptation de nos concitoyens, il faut que cela fasse sens. Aujourd'hui, le questionnement de l'opinion publique porte sur ce point. Il existe de grandes différences entre les territoires. En Bretagne, terre d'élevage, les méthaniseurs sont en train de se développer de manière très importante. J'ai rencontré beaucoup de maires à ce sujet, et je ne veux pas me focaliser sur telle ou telle région : je tiens à avoir la vision la plus globale possible de la problématique de la méthanisation. L'occupation du foncier agricole m'intéresse également. J'éprouve quelques inquiétudes à propos de l'agriculture vivrière et de l'agricultur...
...omme si on allait chercher du gaz fossile. Il faudra y être très attentif, car on n'a pas de recul sur ce point. Comment tout cela va-t-il évoluer pour les puits de carbone ? Quant à la territorialisation de la méthanisation, je pense qu'il existe effectivement de grandes différences entre les régions. Il faut donc avoir des approches différenciées. Ne peut-on pas prévoir une certaine densité de méthaniseurs sur un territoire donné, en lien avec des capacités d'alimentation endogène ? Il ne faut pas que les intrants fassent des kilomètres et des kilomètres. C'est une question d'acceptabilité. Enfin, le système de la simple déclaration pose problème. Le seul affichage en mairie ne suffit pas. Ce système n'est pas satisfaisant.
Nous devons aussi tenir compte des contribuables. On entend souvent dire que le maïs va être subventionné, ainsi que le méthaniseur : le citoyen lambda trouve, de fait, le mégawattheure un peu cher. Il faudra aussi revenir sur la définition des CIVE. Jean-Claude Tissot utilisait les termes de « cultures dérobées » : c'est plus poétique, mais j'entends dire que celles-ci ont un peu dévié et vont venir empiéter sur les cultures principales. On va les faucher bien plus précocement pour en faire du fourrage et non de la céréale....
...s cultures, et l'énergie que l'on récupère en bout de course, quel est le bénéfice net ? En définitive, c'est cela qui est intéressant dans notre stratégie nationale bas carbone. Dernière question : celle des CIVE. L'effet méthanogène du lisier est très faible, donc on incorpore des cultures dédiées à hauteur de 15 % au maximum ainsi que des CIVE. Est-ce que le fait d'introduire des CIVE dans le méthaniseur correspond à leur rôle, qui était de couvrir le sol, d'éviter l'érosion du sol et surtout de capter l'azote du sol et éviter qu'il ne ruisselle jusqu'à la mer ? Je pense ici naturellement au cas de la Bretagne. La méthanisation ne va-t-elle pas entraîner une certaine dérive des CIVE avec la nécessité de les intensifier ? La question se pose aussi de leurs apports dans les rotations agricoles : ne...
...t exhaustif, je souhaiterais - a minima - que nous puissions nous entretenir avec : - la préfecture du Finistère, au titre de la gestion de l'accident survenu l'an passé à Châteaulin ; - la préfecture de Seine-et-Marne, à la suite de l'accident qui s'est produit à Ussy-sur-Marne il y a une dizaine de jours ; - l'Association des Régions de France ; - la PME française Nenufar, qui construit des méthaniseurs ; - France Agrimer ; - l'entreprise de croissance (ou « start up ») Sublime ; - l'Association d'initiatives locales pour l'énergie et l'environnement (AILE) ; - et la société Tryon environnement. Par ailleurs, trois auditions supplémentaires pourraient être organisées, pour faire suite aux demandes de plusieurs sénateurs de notre mission d'information : - l'Observatoire de la méthanisation...
...soulignent l'existence d'un vrai débat sur la méthanisation. Je voulais vous interroger sur la soutenabilité des objectifs de la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), mais j'ai constaté que vos avis étaient très divergents. En vous écoutant, j'ai compris qu'il y avait beaucoup de technicité dans la filière, qui nécessite de la maintenance régulière. Je m'interroge sur la durabilité des méthaniseurs. La méthanisation présente-t-elle un risque d'éviction des paysans ? Est-elle compatible avec une agriculture paysanne et familiale ? Se dirige-t-elle vers une industrialisation, liée à la technicité de l'exploitation et aux capitaux importants à mobiliser ?
La méthanisation est-elle compatible avec une agriculture familiale et paysanne ? En effet, elle nécessite des capitaux importants, ce qui peut faire naître des difficultés au moment des successions. Notre mission d'information cherche à savoir quel type de méthanisation est possible au regard de l'objectif de durabilité. J'ai l'impression que vous n'avez pas tous en tête la même typologie de méthaniseur. Je m'attends à ce que vos réponses varient en fonction de la localisation des exploitations ou des modèles agricoles, mais quelle méthanisation vous semble soutenable, voire idéale ?
C'est là que l'on voit l'ambivalence du terme de « naturel » pour le gaz. Ma dernière question porte sur les tarifs de soutien : qu'en pensez-vous ? Sont-ils à la hauteur ? Sur combien de temps doit-on envisager un retour sur investissement pour un méthaniseur ?
Le facteur coût n'est, j'en conviens, que l'un des aspects à prendre en compte lorsque l'on étudie la méthanisation. Quel est le prix du rachat du MWh en cogénération, sachant que cette technique permet de valoriser la production des méthaniseurs situés loin des villes en dehors de l'autoconsommation ?
Que pensez-vous de la possibilité de mettre jusqu'à 15 % de cultures vivrières, comme le maïs, dans les méthaniseurs ?
...ale de la performance économique et environnementale des entreprises du ministère de l'agriculture ; - le président de la Commission de régulation de l'énergie, M. Jean-François Carenco ; - l'Assemblée permanente des chambres d'agriculture (APCA) ; - l'Agence de la transition écologique (ATE) ; - BPI France ; - un interlocuteur à définir auprès de la SAFER de Bretagne ; - un installateur de méthaniseur ; - un représentant de l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris) ou de la direction générale de la prévention des risques (qui se charge du contrôle des installations) ; - ainsi qu'un représentant des Agences de l'eau. Enfin, et sous réserve naturellement de l'évolution de la situation sanitaire, je souhaiterais que nous puissions effectuer des déplacements de ...
Tout n'est pas blanc, ni noir ! Si notre groupe a proposé ce sujet, c'est que nous sommes interpellés sur la méthanisation. Les méthaniseurs fleurissent et il y a des impacts que l'on n'a pas encore évalués. Le but de cette mission est de voir toutes les implications, les avantages et les inconvénients, dans un cadre rationnel et scientifique. Il y a beaucoup d'enjeux à croiser.