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Monsieur le président, messieurs les ministres, mesdames, messieurs, c’est aujourd’hui à l’initiative des groupes de l’opposition que nous devons ce débat sur l’Afghanistan, un débat indispensable, qui, hélas ! ne débouchera probablement sur rien.
...sident de la République, sinon de changer d’avis, du moins de regarder la situation d’un œil neuf. Je suis pourtant persuadée, plus que jamais, qu’un examen approfondi et contradictoire de la situation afghane est indispensable si nous voulons nous extraire du bourbier actuel. Examinons donc, sérieusement et sans trop d’idées préconçues, la situation. Je ne suis évidemment pas spécialiste de l’Afghanistan. Je pense que sur ces travées peu d’entre nous le sont, y compris parmi ceux qui y sont allés quelques jours ou quelques semaines et qui en reviennent avec plus de questions que de réponses. Nous devons donc fonder nos choix et nos décisions sur les informations et les analyses que nous recueillons, les uns et les autres, aussi bien auprès de spécialistes civils de la région qu’auprès des officie...
...nsuite. Ce sentiment de toute-puissance, c’est celui qui a empêché les forces alliées, après avoir chassé les talibans du pouvoir, de redéfinir les priorités de leurs actions. Je suis d’accord avec le président de Rohan, citant David Kilcullen : une cote mal taillée ne répond qu’à des considérations de politique intérieure, et aucunement à une stratégie compréhensible sur le territoire, même en Afghanistan. Le problème n’est pas de savoir si nous envoyons ou non quelques centaines, voire quelques milliers d’hommes supplémentaires en Afghanistan, mais de savoir pour quoi faire. Pour six mois, pour un an ou pour deux ans, là n’est pas non plus la question. Alors même qu’il n’y a jamais eu véritablement de stratégie française en Afghanistan, puisque notre commandement et nos troupes sont intégrés à ...
...érations, que leur vie est exposée au combat et que les pertes sont déjà lourdes. Pour ma part, je suis convaincue que nous devons désormais définir et préparer les conditions réalistes de notre désengagement. Des conditions « réalistes », j’insiste sur ce point, car il faudra bien avoir le courage ou l’honnêteté d’admettre que le discours consistant à dire que les forces étrangères resteront en Afghanistan tant qu’il n’existera pas un État, des dispositifs sécuritaires et d’organisation civile qui nous satisfassent pleinement est un discours qui prépare les pires désillusions. Si nous tenons ce discours, nous savons qu’il sera difficile de se retirer d’Afghanistan tant la présence des armées étrangères est déjà, et le sera plus encore à terme, un facteur de blocage de « l’afghanisation » du confli...
... des Nations unies de travailler : mandat clair, étendu en 2003 à l’ensemble du pays. Nous avions raison de vouloir empêcher de nuire les auteurs des attentats terroristes du 11 septembre. Ces attaques, chacun l’a compris, concernaient non pas seulement les États-Unis mais l’ensemble des sociétés démocratiques. Comme bien d’autres, notre pays a décidé de participer à ces opérations militaires en Afghanistan, parce qu’il n’était pas question de se résoudre à cette vieille division du travail, pour reprendre une formule de Joschka Fischer, selon laquelle « les Américains combattent et les Européens reconstruisent ». Nous ne pouvions être les passagers clandestins d’une action internationale qui nous concernait. Cette décision d’alors, nous l’assumons. Aujourd’hui encore, nous pensons que ce n’est pa...
a estimé que le ministre de la défense avait brossé un tableau exagérément optimiste de la situation en Afghanistan. Elle a jugé paradoxal d'imputer l'actuel regain d'agressivité des Talibans à un renforcement de l'emprise des forces internationales sur le territoire afghan. Elle a noté qu'après l'attaque de la prison de Kandahar, il y a quelques semaines, les combats du 18 août avaient montré que les Talibans avaient significativement renforcé leurs capacités de préparation et d'action. Elle a souhaité des pr...