3 interventions trouvées.
...el d’apprentissage électoral et démocratique » qui commencerait dès l’âge de 16 ans serait bénéfique, en ce qu’il permettrait une accommodation à la vie politique. À cet âge, les jeunes sont plus captifs que ceux qui ont achevé leur cycle secondaire et entament des études universitaires. Quatrième argument, qui vient d’être avancé : le droit de vote à 16 ans ne serait pas une revendication de la jeunesse. Figurez-vous que, avant 1945, le droit de vote des femmes n’était pas réclamé par toutes les femmes !
Considérons simplement le vote à 16 ans comme un outil parmi d’autres pour lutter contre le désintérêt de la jeunesse envers la politique. Cinquième argument : l’immaturité. Si la maturité s’atteint, elle se dégrade aussi…
Plus sérieusement, cet argument de l’immaturité a été employé en 1974 et, plus tôt, en 1944 à l’encontre des femmes. Le niveau d’éducation et d’accès à l’information des jeunes de 16 ans d’aujourd’hui n’a rien à voir avec celui des jeunes de 18 ans de 1974. Par ailleurs, un jeune sur cinq âgés de 16 à 18 ans a déjà participé, par exemple, à une marche pour le climat. Cette jeunesse aspire à des responsabilités et elle sait les prendre. Le droit de vote dès 16 ans se pratique chez certains de nos voisins européens. En 2015, le congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe a estimé que l’abaissement du droit de vote à 16 ans était une question d’intérêt public, susceptible de produire un effet positif sur la participation. Mes chers collègues, certains d’e...