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Interventions sur "mémoire" de Fabienne Keller


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...res (commerces, entreprises, établissements d'enseignement, activités culturelles, etc.). Pour essayer de tendre vers ce troisième scénario, le rapport avait identifié six leviers d'action. Ce matin, il nous est proposé de travailler sur deux d'entre eux. Je vous propose sans tarder d'aborder la première table ronde : « combler l'absence de repères culturels communs : l'importance du travail de mémoire ». Comment combler l'absence de repères culturels communs et réaliser un travail de mémoire ? Pour ouvrir notre réflexion sur le sujet, je cède la parole à Anne-Marie Bazzo, inspectrice d'Académie à Limoges.

Serait-il possible de mener un travail de même nature pour réconcilier l'histoire entre la France et ses anciennes colonies ? Je me tourne vers Yahya Cheikh, professeur d'arabe, qui a beaucoup travaillé sur les questions de mémoire. Pourquoi la langue arabe fait-elle encore l'objet d'un regard négatif ? Comment, au contraire, construire une histoire commune et un regard positif sur cette culture très riche ?

Adil Jazouli, depuis trente ans, vous oeuvrez pour la transformation des quartiers fragiles au sein du comité interministériel des villes. Quel regard portez-vous sur le travail de mémoire et la construction de repères communs, qui pourraient aider les jeunes à se dessiner un avenir ?

En effet, on peut donner aux jeunes non pas une identité, mais des éléments pour se positionner. Le Maghreb, l'Afrique noire, l'Indochine renvoient à un territoire immense, mais font partie d'une histoire partagée. Un livre d'histoire commun serait-il impossible, en raison de la complexité de ces histoires ? Marc Vigié, vous avez conduit de nombreux projets sur le travail de mémoire et la construction de la citoyenneté de nos jeunes. Qu'en pensez-vous ?

Au terme de cette discussion, je tiens à saluer, mesdames, messieurs, votre engagement. S'il reste un long chemin à parcourir, je suis convaincue par votre volonté d'agir. La première table ronde nous a permis de réfléchir sur le travail « des mémoires ». Les jeunes ne peuvent se construire sans repères, sans point de départ. Nous avons évoqué la possibilité, malgré la pluralité des mémoires, de travailler sur un ouvrage d'histoire commun à la France et à ses anciennes colonies, permettant une réconciliation par une lecture partagée de certains événements historiques. La seconde table ronde nous enseigne qu'il convient de changer les cahiers...