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Interventions sur "sortie" de Fabienne Keller


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...s. Or l'Union européenne n'en est pas directement responsable. L'annonce de la Chancelière Merkel sur l'accueil des migrants et le changement opéré en Allemagne a néanmoins fait l'effet d'un véritable électrochoc. Il est devenu clair que l'Union ne se défendrait pas contre une montée du Sud vers le Nord. Cette crainte a beaucoup joué dans le résultat du référendum. Les résultats - 51,9 % pour la sortie et 48,1 % pour le maintien - sont assez serrés et reflètent un Royaume-Uni très divisé, où les jeunes s'opposent aux personnes plus âgées, les villes aux campagnes, Londres et sa périphérie au Nord de l'Angleterre, les nord-Irlandais et les Ecossais aux Anglais et aux Gallois, les riches aux plus modestes et les plus diplômés aux sans diplômes. À vrai dire, le référendum a divisé tous les milieux...

...La candidature de ce dernier, surnommé « Macbeth » dans la presse, a rendu impossible celle de Boris Johnson, ancien maire de Londres et figure de la campagne du Brexit. Outre Mme May, qui fait figure de favorite, restent en lice deux candidats favorables au Brexit. Mme May a, pour l'heure, indiqué sa volonté de respecter le résultat du référendum et envisagerait une ouverture des négociations de sortie - en invoquant l'article 50 - en décembre. En face, le parti travailliste est également divisé. Une motion de défiance visant Jeremy Corbyn a été approuvée par 172 députés travaillistes contre 40 alors que les démissions se multiplient au sein du shadow cabinet. La motion visait principalement l'absence de dynamisme de la campagne de M. Corbyn en faveur du maintien au sein de l'Union européenne...

...conséquences économiques, le pragmatisme britannique est déjà à l'oeuvre, avec des signaux forts comme l'abaissement de la fiscalité pour encourager les entreprises à ne pas se délocaliser. Les traités prévoient que le Brexit ne prendra effet que lorsque le chef du gouvernement britannique l'aura notifié à l'Union européenne, ce qui restera dans l'histoire comme le moment décisif du processus de sortie. Dans l'intervalle, chacun aura le temps de préparer les négociations. Les pays de l'Union européenne ont réagi rapidement, puisque la notification a été le grand sujet du Conseil européen des 28 et 29 juin. La balle est dans le camp du chef du gouvernement britannique. Sur l'ensemble des votants, 17,4 millions se sont prononcés pour le Leave, et 16,1 millions pour le Remain. Avec 1 270 000 voix...

...ançais et les Européens. Faut-il s'attendre à des progrès sur la liste des États sûrs ? Sur la question des travailleurs détachés, il y a une certaine dualité entre la parole européenne et la parole nationale. Au Royaume-Uni comme en France, les reproches adressés durant des décennies à l'Europe sur ce point n'ont pas trouvé de réponse, et nous le payons aujourd'hui. Quel est le calendrier de la sortie britannique, dans l'hypothèse d'une notification en décembre ? Enfin, le Brexit reconstitue une frontière européenne en Irlande, où la libre circulation des personnes avait été établie au milieu du XIXe siècle. Les Britanniques trouveront-ils une solution pour ne pas aller à l'encontre de l'Histoire ?

Je salue, outre ce débat européen, dont je me félicite, cet important travail sur les conséquences du « Brexit », notamment les simulations portant sur les contributions de chaque État membre, en fonction des modalités d'une éventuelle sortie Royaume-Uni de l'Union européenne. Il s'agit là d'une analyse très complète de l'impact économique et financier. Je ne peux m'empêcher, après avoir entendu les propos de Michel Bouvard, de réagir de manière plus politique. Dans quel contexte sommes-nous, à la veille du 23 juin ? Le Royaume-Uni a décidé, voilà quatre ans, de faire un review of competences des vingt-six politiques européennes afi...