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Je tiens à remercier les intervenants d'être parvenus à nous rejoindre au Sénat malgré la grève des transports de ce jeudi. Nous recevons Philippe Grandcolas, spécialiste de systématique au Muséum national d'histoire naturelle (MNHN). Ma génération était habituée à contempler de grands tableaux d'espèces affichés aux murs des salles de classe, mais Philippe Grandcolas nous aidera à nous représenter une biodiversité en perpétuelle évolution. Il s'est déclaré prêt à résoudre le paradoxe apparent qui relie une vision de la biodiversité invariante et sa réalité dynamique. Nous entendrons également Anne-Christine Monnet...
Je vous remercie pour ces trois exposés passionnants, mais tout de même assez inquiétants. Je souhaite tout d'abord vous poser une question simple. En tant que sénatrice de Gironde, je constate que la végétation reprend ses droits très vite après les incendies dévastateurs que nous avons connus. Nous pouvons donc avoir le sentiment que la nature surmontera ces évènements. En outre, il y a un écart important entre les travaux de l'Office et les messages que reçoivent nos concitoyens, qui sont préoccupés par leur pouvoir d'achat ou la montée du prix de l'énergie. La crise de la biodiversité devrait pourtant tous nous préoccuper. Ainsi, pourriez-vous nous indiquer comment vulgariser les éléments que vous nous avez présentés ? Par ailleurs,...
Lors d'un déplacement dans le Grand Nord, avec Angèle Préville, j'ai observé la situation d'éleveurs de rennes. Ces éleveurs qui vivaient autrefois en parfaite symbiose avec la nature se trouvent actuellement maintenus dans leur mode de vie de manière artificielle, pour un temps incertain. Nous pouvons donc constater concrètement qu'il existe des peuples privés de leurs ressources pour lesquels il sera difficile de rebondir.
...es pollutions, en particulier celles du plastique, que connaissent bien nos collègues Angèle Préville et Philippe Bolo, interviennent également, en même temps que la mondialisation et les transports d'espèces. Pour autant, l'être humain reste résilient. Il doit tenter de trouver des moyens pour conserver la biodiversité, comme l'a souligné Anne-Christine Monnet. Le fait d'être en contact avec la nature est indispensable à notre survie. J'en suis persuadé et je m'en rends compte lorsque je quitte Paris pour revenir chez moi en Gironde. Je lis actuellement un livre sur la nostalgie. Jusqu'au XIXe siècle, la nostalgie était considérée comme une maladie. Elle avait été décrite comme telle à partir des années 1650. Il s'agissait d'une maladie de l'exil. Ainsi, nous pouvons dire que nous risquons de...