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Le PGE et le fonds de solidarité ont été une bouffée d'oxygène pour les TPE-PME. Outre le différé de remboursement de deux ans, envisagez-vous des prêts de consolidation, remboursables sur huit à dix ans, sortes de quasi-fonds propres qui renforceraient le bilan des entreprises et soulageraient leur trésorerie en étalant le remboursement tout en permettant la poursuite des investissements ? Que pensez-vous de fonds souverains à l'échelle des régions ? Enfin, la cotation de la Banque de France guide les banquiers pour octroyer des prêts. La crise se prolongeant, beaucoup d'entreprises risquent d'être en difficulté. Avez-vous prévu des mesures à cet égard ?
Ce plan de relance est une base qu'il faut améliorer. Le principal problème est la temporalité, car la crise que nous vivons relève du long terme. Les mesures de soutien sont là, mais la relance ne s'inscrit pas dans le bon tempo. Je suis favorable à une baisse du taux de TVA pour relancer l'investissement et faire revenir l'épargne de précaution dans l'économie. Le deuxième levier rapide à privilégier est celui de l'investissement public, notamment des collectivités territoriales, comme le propose l'amendement de notre collègue rapporteure. Il y a en outre un trop grand cloisonnement entre l'action des collectivités et le plan de relance national. Dans les débats, il nous faut inviter le gouverne...
La crise a mis notre économie à rude épreuve. Dans ce contexte, les entreprises fragilisées peuvent être la proie d'acquisitions étrangères intempestives. Cette crise a également montré combien il était nécessaire de protéger certains enjeux stratégiques et de souveraineté. Vous avez évoqué le mécanisme de filtrage des investissements directs étrangers. Cette politique, encore conduite à l'échelle de chaque État, est-elle suffisamment puissante et pertinente en France ? Ce n'est pas le cas dans tous les pays. Ne devons-nous pas être beaucoup plus exigeants et volontaristes à l'échelon européen ? Que pensez-vous de l'entrée temporaire de l'État, le cas échéant, dans le capital de certaines entreprises fragilisées ?