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...versité, et de santé. Comme l'affirmait le vice-président de l'Inrae, Jean-François Soussana, devant la délégation, « nous vivons aux dépens d'une banque du sol qui est en train de perdre son capital ». Les doutes sur l'avenir de notre alimentation sont renforcés par deux tendances lourdes, voire irréversibles. Tout d'abord, le réchauffement climatique fait peser de nouvelles contraintes sur la production agricole. Ensuite, il faudra bientôt nourrir10 milliards d'humains en raison de la croissance démographique mondiale.
...permettant de conclure à ce caractère non soutenable du système alimentaire. Elle nous conduira à réfléchir aux moyens de tendre vers une alimentation plus durable. La France dépend fortement des importations de protéines végétales, ce qui pose un enjeu de souveraineté protéique. Le schéma projeté présente le marché des protéines végétales en Europe. Le déséquilibre entre les importations et la production locale y est flagrant. De plus, l'exposition aux effets du réchauffement climatique pose un enjeu d'adaptation de notre agriculture. Nous pointons un impact négatif direct sur le rendement des cultures majeures ; un impact négatif indirect sur les rendements, lié au développement de pathogènes ; une variabilité accrue de la production due à la multiplication et à l'intensification des aléas clima...
...r les recommandations nutritionnelles relatives aux légumineuses dans le Programme national nutrition santé (PNNS) ; - réorienter les aides de la politique agricole commune (PAC) pour rémunérer les services agrosystémiques rendus par les légumineuses. Les aides européennes pourraient ainsi favoriser la diversification des cultures et l'allongement des rotations, reconnecter géographiquement les productions animales et végétales, et être allouées en fonction d'un travail agricole plus important et non de surfaces cultivées ; - encourager les dispositifs de contractualisation au sein de la filière des légumineuses en conditionnant les aides publiques à l'adoption de contrats de filières sur plusieurs années, sécurisant ainsi les investissements en engageant les opérateurs en amont et en aval ; -...
...re paysanne (AMAP) sur les éventuelles conséquences de la crise du Covid. Elles n'ont pas pu faire d'inventaire à ce jour. Elles ont en revanche fait face à une explosion des demandes de création. Se maintiendront-elles dans la durée ? Était-ce juste un effet de circonstances et de mode ? Elles sont en tout cas en train de réfléchir. Elles nous ont dit que la difficulté n'était pas un problème de production. Elles sont liées à un groupe de producteurs. Elles ont donc la possibilité de répondre à une demande plus forte grâce à l'accompagnement d'agriculteurs.
Pour compléter les propos de notre président, pourriez-vous nous préciser quelles mutations du monde agricole il faudrait envisager pour accompagner la transition alimentaire tout en tenant compte du changement climatique ? Quelle place en particulier pour l'agroécologie dans les évolutions agricoles ? Quelle place pour l'agriculture périurbaine ? Quelle place pour la production de proximité et les circuits courts ?