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Interventions sur "mali" de Gérard Larcher


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Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, mes chers collègues, cela fait bientôt quatre mois déjà que la France est intervenue au Mali… Quatre mois seulement, dirais-je plutôt, tellement remarquable est le bilan de nos forces armées sur un théâtre impitoyable, face à un adversaire redoutable ! Comme chacune et chacun d’entre vous, j’ai en cet instant une pensée pour nos cinq soldats qui y ont laissé leur vie. Je le dis d’emblée : si le groupe de travail sur la question sahélienne, que j’ai l’honneur de coprésider avec Jean-Pie...

La conférence pour la reconstruction du Mali du 15 mai prochain à Bruxelles, dont le thème est « Ensemble pour le renouveau du Mali », sera pour nous l’occasion de nous demander comment promouvoir le futur développement pour tirer les leçons du passé. Il nous faudra également réfléchir aux architectures de sécurité régionales, comme la CEDEAO, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. Elles n’ont pas été en mesure de fair...

Sans eux, nous n’aurions pas pu être présents et réagir. Ils apparaissent aujourd’hui essentiels dans une zone qui va connaître une très longue période de fragilité, qui ne touchera pas seulement à la bande sahélienne, mais s’étendra jusqu’au golfe de Guinée. Nous devons essayer d’éviter que la situation qui prévaut en Somalie et au large des côtes de ce pays ne se reproduise. Pour toutes ces raisons, le groupe UMP appuiera sans réserve la prolongation de Serval. Mais nous souhaitons aussi, à l’heure où nous transférons un certain nombre de responsabilités à la MINUSMA, engager une réflexion qui comprendrait, outre les volets militaire et politique, la dimension du développement – la crise qui sévit au Sahel et au su...

Il me revient d'entamer le duo - harmonieux ! - que je forme avec beaucoup de plaisir avec Jean-Pierre Chevènement, pour un rapport d'étape, que nous avons jugé utile de vous présenter, en vue du vote, lundi prochain, de l'autorisation de prolongation de l'intervention des forces armées au Mali au-delà de 4 mois, en application de l'article 35 de la Constitution, en vigueur depuis 2008. Lorsque le Bureau de notre commission a décidé, en novembre dernier, sur la proposition de notre président Jean-Louis Carrère, de constituer un groupe de travail sur le Sahel, il a vu juste : il a su déceler la montée de la menace et mettre en place un dispositif cohérent, puisque ce sujet est au conflu...

... être deux phases successives. Le maintien d'une « force parallèle » française de 1 000 hommes sera indispensable : notre désengagement sera donc relatif. Les conditions de son adossement à « ONU » sont en débat, autour du modèle de Licorne et de l'ONUCI. Pour l'instant, l'espoir demeure d'un vote la semaine prochaine pour un transfert d'autorité en Juillet ; 2- Le redressement des forces armées maliennes prendra des années et dépasse le seul mandat EUTM (15 mois). Décrite parfois comme un « hologramme », son équipement comme une « brocante », l'armée malienne est, de l'aveu même de son chef d'état-major, le général Dembélé, décomposée, sans ligne de commandement, sans unité organique. Victime de recrutements népotiques, de désertions -certains soldats ne venaient que pour toucher leur paye-,...

Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission, mes chers collègues, c’est en tant que coprésident, avec Jean-Pierre Chevènement, du groupe de travail « Sahel » de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, mis en place en novembre, que je m’exprime aujourd’hui. Je redis mon soutien à l’opération en cours au Mali. Mais cette attitude de responsabilité républicaine n’empêche pas le questionnement, qui est, lui, une nécessité démocratique. Je formulerai donc quatre interrogations. Première question : la guerre contre le terrorisme au Mali est-elle gagnée ? Évidemment non. Il ne faut pas nous laisser leurrer par les victoires d’une guerre de mouvement dont nous avons su imprimer le tempo, de ville en...

... monde le sait, si nous n’étions pas intervenus le 11 janvier, Bamako passait sous la coupe des djihadistes. Deuxième question : saurons-nous capitaliser sur le succès militaire pour le transformer en stabilisation puis en stabilité politique ? Nous l’espérons tous. C’est à mon sens la question la plus brûlante aujourd’hui, comme nous le dirons, Jean-Pierre Chevènement et moi-même, aux autorités maliennes lorsque nous les rencontrerons à Bamako à la fin de la semaine prochaine. Une fois dissipé – nous l’espérons – le « nuage » du terrorisme islamique, la question malienne restera entière. Dans le théâtre d’ombres de la politique bamakoise, qui peut dire exactement aujourd’hui quelle sera la suite du processus politique ? Après l’attaque des bérets verts, après la nomination récente de putsch...

Quel regard portez-vous sur le dossier malien alors que nous sommes entrés dans un processus militaire et qu'un processus politique se met en place ? Quel sera l'acteur de l'avenir post-militaire malien, l'ONU ou l'Union africaine ? Comment s'articule votre mission avec celle de l'Union européenne sur le Sahel ? Comment rendre vos démarches respectives complémentaires et non parallèles ? Les presses étrangères, notamment égyptienne et al...

Monsieur le président, monsieur le ministre des affaires étrangères, mesdames, messieurs les ministres, mes chers collègues, je le dis d’emblée, nous nous tenons aujourd’hui aux côtés du chef de l’État et de notre armée engagée au Mali. À nos forces, qui mènent en première ligne le combat sur un théâtre exigeant et difficile, je veux dire, comme tous mes collègues, ma totale confiance dans leurs capacités. Grâce au courage de nos soldats – et ils en ont déjà payé le prix, hommage leur soit rendu, comme à la mémoire de Damien Boiteux - oui, grâce à leur courage, un coup d’arrêt a déjà été porté à l’avancée des terroristes et de...

Je n’oublie pas, pour conclure, les deux enjeux de long terme pour le Mali. D’abord, je l’évoquais avec Henri de Raincourt dans la responsabilité ministérielle qui fut la sienne, le développement est la seule vraie solution durable : 150 000 réfugiés, 230 000 déplacés viennent encore accroître les maux d’une des populations parmi les plus pauvres de la planète. On a évoqué cette espérance de vie, de vingt ans inférieure à la nôtre. La moitié de la population vit avec m...