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Interventions sur "terroriste" de Gérard Larcher


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... politique, qui ne peut être du ressort de Serval. Nous avons besoin de l’ONU. Ma troisième inquiétude porte sur notre capacité à stabiliser durablement la bande sahélo-saharienne. Même si la « colonne vertébrale » d’AQMI au cœur de cet immense espace sahélien a été brisée, les intérêts français continueront d’être menacés dans une région qui restera sans doute instable un long moment et où les terroristes sauront s’enkyster dans de nouvelles zones « molles », comme le Sud libyen, le Sud tunisien, voire le nord du Niger, sans parler du nord du Nigéria, où la situation vient de nous être rappelée par l’actualité. Les connexions terroristes dessinent un vaste continuum de la menace s’étendant sur des milliers de kilomètres. D’une région menacée, le Sahel est en effet devenu une région « mena...

...e engagée au Mali. À nos forces, qui mènent en première ligne le combat sur un théâtre exigeant et difficile, je veux dire, comme tous mes collègues, ma totale confiance dans leurs capacités. Grâce au courage de nos soldats – et ils en ont déjà payé le prix, hommage leur soit rendu, comme à la mémoire de Damien Boiteux - oui, grâce à leur courage, un coup d’arrêt a déjà été porté à l’avancée des terroristes et des pertes leur ont été infligées. Nous le savons, nous avons affaire à des terroristes aguerris, jetés corps et âme dans une guerre « asymétrique » où ils mènent un combat total. Mobiles, surentraînés, ils savent utiliser ce désert au climat hostile, enclavé et escarpé, propice à tous les trafics. Dans cette immensité, ils peuvent se diluer et s’abriter. Ils ont fait du désert leur sanctuai...

...vit avec moins de 2 dollars par jour. S’y ajoutent la désertification, le réchauffement climatique, la perte du pastoralisme, laquelle est en train de déstructurer toutes ces sociétés, notamment au nord du Mali. Il est en outre nécessaire d’avoir une cohérence dans notre attitude face au fondamentalisme religieux et à ses multiples facettes, qu’il s’agisse d’une expression politique ou de moyens terroristes. Il n’y a pas vérité ici et erreur ailleurs ! La refondation démocratique du Mali est, naturellement, le second enjeu. Toutes ces populations, des Bambaras aux Touaregs, en passant par les Songhaï ou les Bérabiches, ne partagent, en fait, que le fleuve Niger et un islam jusqu’à présent modéré. Cela a été évoqué, le Nord a, au fond, toujours été oublié : peu de routes, peu d’écoles, peu d’infra...