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...Assemblée nationale - une sorte de jalousie. Il faut en effet reconnaître que des commissions comme celle des affaires économiques au Sénat auraient pu très légitimement organiser une telle audition. Nous aurions donc pu l'organiser en liaison avec cette commission, ou avec d'autres de l'Assemblée nationale, comme celle chargée de l'environnement. Mais l'Office est dans son rôle, et, avec nos dix-huit membres de chaque assemblée, pratiquement chaque commission y est ainsi représentée. Nous sommes donc une institution du Parlement à la fois bicamérale et pluri-commissions. Ce qui apparaît avec force, c'est que l'EPR de Flamanville souffre manifestement de l'interruption de l'activité de l'industrie nucléaire. La construction du dernier réacteur s'est achevée à Civaux à la fin des années 1990,...
...ucteur, compte tenu de la nature très particulière du nucléaire, rendant compte non seulement à ses clients mais aussi au système de sûreté, tel qu'il est organisé en France, avec l'ASN. EDF doit changer. Le système était complètement endogamique : lorsqu'on a construit les centrales nucléaires, leur autorité de contrôle était le bureau du service des mines de la sous-préfecture locale. Aujourd'hui, le système est beaucoup plus transparent et institutionnalisé. Je crois qu'il faut un acteur dédié au nucléaire et peut-être aux barrages, ce qui constituera un système où chacun est vraiment dans son rôle et obligé de rendre des comptes. Avec un EDF unique, compte tenu de l'enjeu du service aux clients, la question du nucléaire est rarement évoquée, d'où cette fermeture de l'entreprise sur elle...
Je suis très heureux de vous accueillir aujourd'hui au Sénat pour cette audition ouverte à la presse consacrée au réacteur EPR (réacteur à eau pressurisée de type evolutionary power reactor) de Flamanville, et tout spécialement à la façon dont les problèmes de soudures identifiés sur celui-ci ont été gérés par les différents acteurs concernés. Je remercie de leur présence les acteurs de la sûreté nucléaire venus nombreux. Faute de pouvoir tous le...
...ettre chacun dans son camp et, en particulier, Framatome dans celui d'EDF. Cela n'a pas toujours été le cas et cela a parfois été compliqué. La seconde décision est de gérer séparément, au sein d'EDF, les activités de production d'énergie nucléaire. Le nucléaire est spécifique. Il exige de la compétence, de la technicité, de la démocratie et de la transparence. Il n'est pas né ainsi, mais aujourd'hui c'est l'attente de la société dans tous les pays industriels. Je suis sûr que nous vendrons cette technologie à l'Inde, qui en a besoin. Mais il faut vendre en même temps la culture du sérieux, de la mesure, du contrôle et de la transparence.
...aire dans l'art de la guerre et la défense de notre souveraineté. Au-delà de quel seuil dois-je considérer qu'il faut mener des contre-attaques, des rétorsions, et dans quel champ ? Général de division Olivier Bonnet de Paillerets, commandant cyber de l'état-major des armées. - Il y a aussi une difficulté, pour une société très numérisée, à répondre face à une société qui l'est moins. Aujourd'hui, les menaces et le nombre des attaquants augmentent, mais la capacité d'attaques complexes appartient encore aux États. Les investissements en organisation, doctrine d'emploi, recrutement d'experts, nécessitent une cohérence qui n'existe que dans certains États. Cela nous donne tout de même un avantage comparatif dans une guerre même dissymétrique. Général François Lecointre. - Concernant les O...
...vez donc que l'autorité de l'État s'exerce sur un territoire défini par des frontières, sur lequel vivent des citoyens, et qui est doté du monopole de l'usage de la force pour trancher un éventuel conflit ou pour protéger sa population. Dans l'espace numérique, y a-t-il des frontières et avez-vous le sentiment que l'État soit en mesure de les définir ? Les entreprises ne peuvent-elles pas aujourd'hui être tentées d'organiser leur riposte et donc de priver l'État du monopole de la force pour trancher un conflit ? En somme, c'est l'assise traditionnelle de la souveraineté qui est sérieusement ébranlée dans l'espace numérique, qui est virtuel et insaisissable.