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Interventions sur "hydrogène" de Gérard Longuet


12 interventions trouvées.

sénateur, premier vice-président de l'Office, rapporteur. - C'est la première fois que je travaille sur une note courte et je peux témoigner de la richesse de cette expérience, de l'intérêt d'aboutir rapidement à un résultat, mais aussi de la frustration qu'elle provoque : celle de ne pas approfondir davantage le sujet. Le thème de la production d'hydrogène peut paraître assez défini mais il est en réalité majeur. Voici, en introduction, une perspective historique : la France a le sentiment d'avoir raté les révolutions énergétiques. Nous n'avions, en effet, pas de ressources massives de charbon ou de pétrole faciles à exploiter. Le nucléaire est une chance en balance, car ce secteur est à la fois très défendu et très critiqué. L'hydrogène, dans l'op...

sénateur, premier vice-président de l'Office, rapporteur. - La question de la surconsommation ne se pose pas pour l'instant, puisqu'il y a encore peu de production d'hydrogène par électrolyse. Mais il est évident qu'il pourrait y avoir un problème de surconsommation de la ressource en eau dans le cadre de projets menés dans certaines zones, à l'image du Sahara comme en témoigne le projet Desertec. Avec l'électrolyse, il n'y a pas d'enjeu de dépollution de l'eau : elle disparait, la molécule d'eau est cassée et de l'oxygène est rejeté. J'ajoute qu'il faut de l'eau trait...

sénateur, premier vice-président de l'Office, rapporteur. - La note mentionne Cavendish et son concept d'« air inflammable » dès ses premières lignes, on rappelle ensuite en page 4 qu'il s'agit du gaz le plus inflammable et le plus léger, capable de s'échapper de presque n'importe où. L'hydrogène n'est pas la seule cause de l'incendie du Hindenburg mais ce gaz reste associé au risque explosif.

sénateur, premier vice-président de l'Office, rapporteur. - Portant un regard dubitatif sur la multiplication des éoliennes, je me suis fait un peu plaisir sur ce calcul, sachant que les besoins d'hydrogène au niveau mondial sont aujourd'hui de 70 millions de tonnes. Cela étant, la dimension mondiale du nombre d'éoliennes est gênante, dans la mesure où il n'existe pas de politique mondiale de l'hydrogène et des énergies renouvelables. Il faut au moins faire le calcul pour l'objectif européen de 6 gigawatts, en ajoutant une phrase sur la « projection spectaculaire du nombre d'éoliennes » que cela rep...

sénateur, premier vice-président de l'Office, rapporteur. - L'électrolyse nécessite aujourd'hui environ 9 litres d'eau par kilogramme d'hydrogène produit. Si l'hydrogène industriel était produit par électrolyse, cela ferait de l'ordre de 630 millions de tonnes d'eau utilisées chaque année.

sénateur, premier vice-président de l'Office, rapporteur. - Je vous remercie et vais répondre aux questions. À celle du sénateur Ronan Le Gleut sur la convergence des prix tout d'abord, je répondrais que si l'on exclut l'hydrogène gris et si l'on parle d'un hydrogène bénéficiant de capture du CO2, il faut se fixer un objectif de prix d'environ trois euros le kilogramme d'hydrogène bleu. L'électrolyse, au prix actuel de l'électricité, devrait permettre d'atteindre au mieux quatre euros le kilogramme. La différence devrait pouvoir être comblée par le coût de la tonne de CO2. Pour l'usage industriel, à mon avis, la capture et...

En conclusion, vous nous dites au fond qu'on en parle depuis longtemps, et que les progrès sont lents. J'ai présidé la région Lorraine, qui est de tradition industrielle, notamment liée au charbonnage. Pourtant dans l'Est mosellan, un travail sur l'hydrogène avait été lancé depuis fort longtemps. La difficulté est évidente. Il s'agit finalement de savoir si l'on peut gagner de l'argent dans des échéances compatibles avec des investissements privés. La réponse est manifestement négative. Il existe en outre une question passionnante que j'étudie actuellement dans le cadre d'une commission d'enquête du Sénat sur la souveraineté numérique. Nos modèles éc...

...ue. Ensuite, il découle du deuxième paragraphe de la lettre de saisine, que la commande concerne les véhicules électriques, puisqu'il indique : « relever le défi climatique : les véhicules électriques font partie de la solution ». Vous avez traité ce sujet, en divisant les véhicules électriques en deux grandes catégories : véhicules à batterie et véhicules à pile à combustible (PAC), utilisant l'hydrogène. Vous introduisez également une catégorie intermédiaire, le véhicule hybride, qui existe aujourd'hui, et dont vous pensez qu'il représente certainement un élément du cheminement vers l'objectif évoqué. Le défi du véhicule électrique, question qui nous est posée en tant qu'Office parlementaire, tient aussi à ce qu'il représente une opportunité industrielle pour notre pays. Vous l'évoquez bien, pl...

Je suis complètement de cet avis, l'hydrogène démarrera avec les véhicules utilitaires, les trains TER (transport express régional), les poids lourds, et aussi les véhicules de livraison pour le dernier kilomètre.

C'est une bonne idée. L'aspect technique de la note de Mme Préville est clair. Si l'on veut intéresser davantage nos collègues, il faut aller plus loin en dégageant une problématique politique sur les terres et les métaux rares ou sur l'empreinte durable de la mobilité électrique. Ces questions de société donnent à l'analyse scientifique son importance politique. Le sujet de l'hydrogène est un peu différent parce qu'il y a plutôt un problème de calendrier. Toutefois, on peut se demander si ce n'est pas l'occasion pour l'Europe de regagner du terrain. Les questions de la PPE et du mix énergétique européen sont profondément sociétales, liées à des convictions.