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Interventions sur "virus" de Gérard Longuet


8 interventions trouvées.

...isse lié à l'idée que, finalement, on ne savait rien ou plus exactement que je ne serais pas en mesure de rassurer mes collègues à l'issue de cette audition. Puis j'ai écouté la seconde table ronde et fait la synthèse des deux sur le plan politique. J'ai trouvé tout cela très cohérent. Nous disposons de vaccins, pertinents dans la mesure où ils évitent les formes graves. En revanche, le sujet des virus est un sujet ouvert, et ce d'autant plus que chaque connaissance nouvelle génère des interrogations inédites et nous oblige à aller plus loin. Les vaccins ne suffiront donc pas à régler le problème de la Covid, comme cela a pu être le cas par le passé avec d'autres maladies, dont certaines d'ailleurs, comme la tuberculose, reviennent aujourd'hui. Nous avons ainsi à la fois une recherche scientif...

...de lui donner immédiatement la parole. Pr. Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique Covid-19. - Merci pour cette invitation à débattre avec l'Office. Je suis médecin, professeur d'immunologie émérite à l'université Paris-Saclay. J'ai longtemps dirigé l'Agence nationale de recherche sur le SIDA et les hépatites. Je me suis ensuite intéressé aux maladies émergentes, notamment au virus Ebola, sur lequel je me suis beaucoup impliqué. J'ai été nommé président du Conseil scientifique Covid-19 au début du mois de mars 2020. Je suis donc fondamentalement un médecin, un scientifique, qui a dirigé une unité Inserm et non, comme on me présente souvent, un conseiller médical auprès des présidents successifs. Il se trouve que j'ai été amené à intervenir dans le cadre de plusieurs crises...

...le couvre-feu à 18 heures : cela apparaît comme une forme de gesticulation. À cette heure-là dans les rues de Bar-le-Duc, il n'y a déjà plus grand monde, et les seules personnes affectées sont celles qui travaillent. Ce sont des mesures générales comme celle-ci qui pénalisent l'action du Gouvernement. Or, même si nous manquons de statistiques sur les lieux de contamination, il est probable que le virus se transmette bien davantage en famille que dans la rue. On a pu s'étonner que tous les départements reçoivent le même nombre de doses, soit 4 875 doses, pour la première livraison. Là encore, cela s'explique par des contraintes techniques qu'il faut faire connaître. Le Gouvernement n'est pas au-dessus de toute critique, mais il ne faut pas se perdre en critiques infondées.

...lémique inutile sur les problèmes logistiques. Je dis que cette polémique est inutile puisqu'elle est derrière nous, puisque le Gouvernement a mis en oeuvre des mesures depuis. Le port du masque, même artisanal, n'est sans doute pas très efficace, mais il fait partie d'une défense individuelle : c'est l'uniforme des combattants qui acceptent la distanciation physique pour éviter la dispersion du virus. Le masque ne donne pas une liberté absolue et tous les droits, mais est au contraire une manière de reconnaître ceux qui agissent prudemment. Le textile peut empêcher les poussières, mais pas les virus portés par des gouttelettes infinitésimales. Toutes les statistiques montrent que le port du masque est plus utile que le non-port du masque. Le masque en lui-même ne règle pas tout, mais est un é...

...ystème de détection par satellite qui pourrait permettre de distinguer le CO2 anthropique et le CO2 naturel. Par ailleurs, la décroissance absolue que nous avons vécue ces deux derniers mois n'est pas une solution pour atteindre la neutralité carbone. Il faudrait donc plutôt envisager des politiques plus actives d'investissement et d'équipement dans cette perspective. Concernant la propagation du virus, votre exemple sur l'ozone terrestre est très intéressant. Qu'en est-il des fumeurs, dont il a été dit qu'ils étaient plus ou moins protégés ?

s'est interrogé sur la possibilité que les enfants contaminent les adultes, l'école pouvant être un lieu de circulation important du virus.

...tion et leur engagement. La réflexion sur les phases II, III.A et III.B est essentiellement politique et il serait malavisé de la diffuser sans explications. Celles-ci doivent être précisément maîtrisées car, si la phase III.B a du sens, elle pourrait n'être pas facile à accepter par l'opinion publique. Elle revient en effet à dire : identifions les gens sensibles, confinons-les jusqu'à ce que le virus ait disparu et laissons les populations à bas risque - c'est-à-dire les jeunes - prendre des risques malgré tout, dans un contexte où aucune thérapie n'est encore connue. Nous devons donc approfondir le sujet mais aussi garder une certaine réserve dans la communication autour de cette réunion car j'ai été très sensible à ce qu'a dit Patrick Netter lorsqu'il a évoqué l'importance de la parole poli...

...le le souhaite ses conclusions dans l'espace public, d'autant qu'il paraît difficile, dans le contexte actuel, de faire comprendre qu'il pourrait y avoir un choix entre une phase III.A et une phase III.B. Il faut néanmoins soutenir l'Académie sur sa communication en faveur du masque. En effet, celui-ci a une valeur fédérative : il permet à chacun de montrer qu'il lutte contre la dissémination du virus - même si l'on sait que celle-ci permet d'acquérir progressivement l'immunité collective. Le port du masque est en quelque sorte un acte de foi, qui est largement partagé par les élus locaux, qui seront des soutiens naturels à la diffusion de cette pratique. Deux sujets prennent une importance politique particulière dans la perspective du 11 mai : les enfants et les catégories « à risque ». L'Of...