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Interventions sur "opération" de Gilbert Roger


4 interventions trouvées.

...haque semaine, des exemples de ces tensions. Le droit international est de plus en plus fragilisé. Du point de vue diplomatique, le porte-avions nous permet, avec la dissuasion nucléaire, de tenir notre rang de membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies... Or ce rang est parfois remis en cause, y compris par nos amis européens. C'est aussi, plus généralement, un fédérateur de coopérations internationales. Un porte-avions européen n'est pas un objectif crédible aujourd'hui, mais un groupe aéronaval européen l'est. De multiples exercices en commun ont déjà lieu et participent au développement d'une culture stratégique commune. Au-delà de l'Europe, le porte-avions est un outil dans le développement de notre stratégie indopacifique, et un facteur majeur de poids de la France à l'OTA...

Trois points pour conclure. Il est hors de question que la composante « ressources humaines » du projet serve de variable d'ajustement compte tenu des contraintes sur la taille du futur porte-avions. La seule faiblesse du Charles de Gaulle, aujourd'hui, c'est d'offrir des conditions de vie inadaptées à son époque. Il ne s'agit pas que de confort mais aussi d'efficacité opérationnelle. L'épisode de la contamination par le covid-19 l'a montré. La principale richesse du porte-avions, c'est son équipage. Il ne s'agit pas non plus de réduire à marche forcée les effectifs. Les Britanniques ont essayé ; ils en font aujourd'hui les frais. A ce stade, une réduction de 10 % de l'effectif de l'équipage est envisagée, et une limitation des postes à 6-8 personnes. Ce doit en effet...

L'une de nos préoccupations géostratégiques, c'est qu'il faudra être dans l'Indopacifique, tout en restant en Méditerranée. À défaut, les Turcs ou les Russes occuperont le terrain. Il serait donc en effet intéressant, au travers d'une coopération avec nos amis britanniques, de pouvoir tenir les espaces européens, tout étant présent dans l'Indopacifique.

...dame la ministre, vous avez évoqué un succès, la mort du chef d'Aqmi. Pouvez-vous nous dire plus précisément quel a été le rôle des États-Unis ? Quelle portée tactique, militaire et politique pouvons-nous en attendre ? Peut-on entrevoir une désorganisation d'Al Qaida et de la filière sahélienne de l'État islamique ? Nous sommes présents au Mali depuis 2013, sous le mandat du président Hollande. L'opération a été renforcée avec Barkhane. Récemment, le président Macron a demandé une concentration de notre action sur la zone des trois frontières. Quelle est l'autonomie des forces armées maliennes et nigériennes dans cette lutte ? Le désengagement français dans la région est-il envisagé par le Gouvernement ?