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… mais c'est au détriment de la demande d'asile elle-même. Les agents de l'Ofpra comme les membres des associations nous le certifient tous : il est bon de gagner du temps, à condition toutefois que le demandeur d'asile soit en mesure de préparer convenablement, avec ceux qui l'assistent, le dossier regroupant ce qu'on appelle son chemin de vie, ses éléments de vie. Il doit avoir le temps, non seulement de le construire, mais aussi de le présenter en français, ce qui ne relèv...
Les représentants de l'Ofpra nous l'ont dit eux-mêmes, lors d'une audition organisée par la commission des lois : l'office ne dispose pas aujourd'hui du personnel suffisant pour mener à bien cette déconcentration…
Monsieur le ministre, vous prétendez que le back office verra ses délais raccourcis et que le temps de l'entretien sera, lui, préservé. C'est là une pure vue de l'esprit ! La réalité sera tout autre. Vous supprimez le délai de 21 jours entre le dépôt de la demande d'asile en préfecture et la transmission du dossier à l'Ofpra. Or ce délai sert aussi à construire le récit dont M. Savoldelli a parlé. Que vous le vouliez ou non, entre le moment où le demandeur d'asile remet sa demande et celui où il va présenter son récit, vous enlevez 21 jours, alors même qu'un tel délai est indispensable. En tant que tel, le récit des demandeurs d'asile n'est pas facile à construire ; avant de le présenter, il faut également le mettre...
Le délai de 21 jours entre la demande d'asile et l'entretien avec un officier de protection de l'Ofpra est bel et bien crucial pour le demandeur. C'est au cours de cette période qu'il peut préparer sa demande. L'Ofpra lui-même souligne que cet entretien doit se fonder sur les éléments les plus nombreux et les plus précis possible. Or les associations qui accompagnent les demandeurs d'asile dans la constitution de leurs dossiers craignent, à juste titre, que le désir d'accélération de l'enregistre...
Je siège à la commission des lois, je vois la qualité du travail effectué. En l'occurrence, je ne puis que partager l'avis de Mme la rapporteure sur la question de la visioconférence. Monsieur Karoutchi, je ne sais pas si vous déjà assisté à des entretiens par visioconférence ; peut-être ne se pratiquaient-ils pas encore à l'époque où vous y étiez à l'Ofpra…
J'ignore depuis quand cette technologie y est employée. Pour ma part, j'ai pu assister à bien des tentatives d'entretiens par visioconférence. Toutes n'étaient pas fructueuses ; quelquefois, des incidents techniques dans les tribunaux administratifs, à l'Ofpra, ou à la CNDA ont empêché leur tenue. Dans de nombreux autres cas, les traducteurs étaient non pas aux côtés des demandeurs d'asile, mais au bout d'une autre ligne téléphonique ; la qualité de la retranscription des propos était si mauvaise que l'entretien s'avérait impossible ! Cet entretien est un moment suffisamment important de la demande d'asile, suffisamment crucial pour l'exercice effecti...
Je comprends votre prudence sur les prévisions. L'Ofpra a-t-il envisagé de déployer des équipes dans les pays frontaliers avec l'Ukraine ? A-t-il envisagé de déployer des missions foraines dans des endroits sensibles comme Dunkerque, Briançon ou à la frontière italienne des Alpes-Maritimes ?
Je comprends votre prudence sur les prévisions. L'Ofpra a-t-il envisagé de déployer des équipes dans les pays frontaliers avec l'Ukraine ? A-t-il envisagé de déployer des missions foraines dans des endroits sensibles comme Dunkerque, Briançon ou à la frontière italienne des Alpes-Maritimes ?