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...es personnes et adopter des lois et des règles en ce sens, la quasi-totalité d’entre elles finiront par passer. Il en résulte, pour les agents, une perte de sens complète de leur travail. Pour ma part, je ne comprends pas que l’on s’entête à imaginer des dispositifs de plus en plus restrictifs et pénalisants. Les migrations ayant vocation à devenir de plus en plus nombreuses, il importe plutôt d’accueillir les migrants et de permettre une meilleure intégration. Ce n’est pas en encourageant des bataillons de jeunes gens, déguisés en agents de la police française, à intimider les migrants afin qu’ils rebroussent chemin dans la neige que nous y parviendrons !
...e à la frontière, comme nous l'ont confirmé les agents de la police aux frontières : on n'informe pas les intéressés de la possibilité de demander l'asile. D'une part, vous exigez que ceux-ci déposent très vite leurs demandes, même s'ils ne sont pas informés ; de l'autre, en cas de refus, ils devraient quitter le territoire immédiatement. Pardonnez-moi, mais cela n'est pas conforme au principe d'accueil des migrants que nous défendons.
Nous discutons d'une série de mesures qui visent à franchir une nouvelle étape. Après avoir totalement renoncé à l'intégration des étrangers par le travail, après avoir cherché à dissuader les migrants de venir en France par diverses mesures réduisant leurs droits et accroissant leurs difficultés, on en arrive désormais à tenter de rendre leur accueil le moins digne possible si malgré tout, poussés par leurs conditions de vie, ils parvenaient en France. Il faudrait changer le titre de ce texte, qui vise en réalité à faire en sorte qu'il n'y ait pas d'immigrés en France ! Le Conseil d'État avait pourtant rappelé, dans sa décision du 31 juillet 2019, que, conformément à l'article 20 de la directive Accueil, l'Ofii doit examiner au cas par cas ...
... mois, qui permettrait aux personnes de prendre leurs dispositions pour quitter leur lieu d'hébergement, en les obligeant à en sortir immédiatement après la décision de la Cour nationale du droit d'asile (CNDA), sauf décision du préfet. Cette disposition n'est pas conforme au droit européen et risque de placer dans le dénuement extrême encore plus de demandeurs d'asile. L'inconditionnalité de l'accueil doit être défendue et respectée comme un principe intangible de la lutte contre le sans-abrisme et la précarité, et comme un principe indispensable au respect de la dignité de toute personne humaine. Selon l'Acat (Action des chrétiens pour l'abolition de la torture) France, la priorité doit être donnée au développement de solutions de logement pérennes pour ces publics, afin qu'ils puissent quit...