4 interventions trouvées.
...e, je ne saurais trop leur répéter cette citation, souvent attribuée à ce fils d’Algérie, Marseillais d’adoption, Albert Camus : « Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde. » Je n’ose croire que votre croyance forte en un « parler vrai », en d’autres termes dire la vérité même quand elle dérange, atteindrait ses limites lorsqu’il s’agit de notre histoire. Benjamin Stora, l’un des historiens au cœur de cette réflexion, s’est prononcé contre l’idée d’excuses officielles. La reconnaissance de ce crime d’État ne s’inscrit pas dans un échange entre pays, mais dans la capacité de la France à connaître et à reconnaître son histoire. Je parle bien de notre pays ! Ce dernier ne devrait pas avoir besoin des actions d’autres nations pour agir et pour bien faire – il l’a maintes fois prouvé ...
Je l’ai dit précédemment, quelques semaines avant la manifestation du 17 octobre 1961, les historiens déploraient déjà les disparitions de plusieurs militants algériens en région parisienne, dont certaines avaient fait l’objet d’une déclaration à la police. Ces mêmes historiens ont établi ces faits de longue date et les ont resitués dans un engrenage de violences qui, en fait, a duré plusieurs semaines. Dans un souci de retranscription de la vérité, les auteurs du présent amendement, dont je fa...
... la reconnaissance officielle de ce massacre. Cette déclaration ne va cependant pas assez loin. Tout d’abord, nous considérons que, bien que la répression ait été orchestrée par le préfet de police de Paris, Maurice Papon, la responsabilité de tels massacres est à chercher au plus haut sommet de l’État français et qu’elle découle à la fois d’une décision et d’un contexte politique. Ensuite, les historiens ont établi la volonté de dissimulation de l’État. Pendant plus de trente ans, le bilan officiel n’a fait état que de trois victimes, alors que nous savons aujourd’hui – et nous le savions déjà à l’époque – que la répression a causé plusieurs dizaines de morts. Enfin, les travaux des historiens montrent que la violence de la répression du 17 octobre 1961 est à mettre en regard des techniques de ...
...des pays dont le niveau démocratique n’est, aujourd’hui encore, pas le même que le nôtre. Il faut le dire et je le dis ; pour autant, les arguments que vous utilisez ne me semblent pas satisfaisants au regard de la proposition de loi qui nous est présentée. Pour ces raisons, nous soutiendrons ce texte. Pour ces mêmes raisons, j’incite à mon tour la secrétaire d’État à faire en sorte que tous les historiens et tous les Français puissent disposer d’un accès libre à la totalité des archives concernant ces années de guerre.