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...que l’efficacité de la protection est valable pendant six mois. Dès lors, comment pouvez-vous présenter un texte prorogeant des mesures d’exception jusqu’en juillet 2022, sans même envisager de discuter de la baisse de l’immunité de la population générale vaccinée ? Ce projet de loi serait-il une sorte de cache-nez, une manière de dissimuler une éventuelle future campagne de généralisation de la troisième dose ? Autant en parler dès maintenant, me semble-t-il, et répondre aux questions que les parlementaires vous ont posées. Depuis le début de la crise, l’état d’urgence a été renouvelé à plus de dix reprises. Ce projet de loi franchit une nouvelle étape : il crée un état d’urgence de précaution face à un risque non évalué. Bien sûr, des mesures seraient nécessaires pour faire face à une reprise ...
...ellement de sens ; en tout cas, il en aura de moins en moins, car l’immunité acquise va s’amoindrir. Ce qui compte, ce n’est pas le taux de vaccination, mais bien l’immunité acquise, du moins supposément, au terme du parcours vaccinal. Suivons un raisonnement par l’absurde. Imaginons le cas d’un département dont 90 % de la population aurait été vaccinée avant le 1er juillet dernier, sans qu’une troisième dose ait été proposée depuis lors – on ne sait toujours rien à ce sujet. Dans tel département voisin, seuls 70 % des habitants seraient vaccinés, mais ils auraient tous reçu leurs doses après le 1er juillet 2021. Le premier échapperait au passe sanitaire, alors que son immunité globale aurait nettement baissé.
...ion n’est pas un critère probant dans l’hypothèse d’un usage restreint du passe sanitaire. L’un des amendements présentés à l’Assemblée nationale tendait à y ajouter l’indicateur de l’incidence, ce qui serait déjà un net progrès ; nous ne sommes pas les seuls à le penser. Tenons-nous pour autant le sésame absolu, celui qui nous permettrait de décider quand il est opportun d’imposer le passe ? Un troisième indicateur, qui paraît encore plus pertinent, est maintenant mis en avant : le taux de reproductivité effectif. Il ne constitue toutefois pas un absolu. Il me semble que nous ne pouvons pas, aujourd’hui, définir clairement un critère universel admis par tous. Notre situation sanitaire nous en empêche, avec une immunité déclinante – les deuxièmes doses de vaccin ont été administrées il y a longte...