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Je suis pour en rester au traité de l'Élysée tel qu'il existe. Je veux faire une observation sur la pratique de la langue du voisin. Je suis un élu frontalier et l'apprentissage de l'allemand se fait chez nous depuis de nombreuses années, mais, en Allemagne, cela ne prend pas : les Allemands ne veulent pas apprendre la langue française. En outre, je crains que la réforme du lycée n'entraîne une diminution de l'apprentissage de l'allemand et une domination de l'anglais. Par conséquent, insister là-dessus ne me semble pas opportun, car cela n'aura pas un écho favorable, je pense, en Allemagne. Par ailleurs, je suis un peu agacé par une certaine tenda...
Comme en avait en effet décidé le Bureau de la Délégation sur la suggestion d'Olivier Cadic, notre déplacement s'est prolongé à Hambourg, deuxième plus grande ville d'Allemagne après Berlin. Avec la capitale politique, nous avons quitté le sujet de la simplification du droit, pour nous intéresser au dynamisme économique de cette ville d'Allemagne. Ceci nous a sauté aux yeux dès l'arrivée à la gare, qui, comparée à celle de Berlin, grouillait d'activité à une heure pourtant tardive. Ville hanséatique au statut de Land, Hambourg est riche : le PIB par habitant y est le p...
Je ne serai pas à charge pour le Gouvernement actuel, puisque je considère que l'enseignement des langues n'a jamais fonctionné dans notre pays. Dans le Bas-Rhin, département frontalier de la Suisse et de l'Allemagne, nous avons souhaité un renforcement de l'apprentissage de l'allemand. Suite au refus des gouvernements successifs, la région et les deux départements alsaciens ont financé le recrutement et la formation d'enseignants supplémentaires. Nous payons ainsi une centaine de contractuels pour assurer l'enseignement bilingue dès la maternelle et mon département participe à cette démarche à hauteur de 1,5...
Je suis d'accord pour la nomination de notre collègue Michel Forissier en tant que rapporteur. J'ai une modeste compétence de trente-trois ans sur le sujet dans une région transfrontalière où les comparaisons avec l'Allemagne peuvent se révéler intéressantes. Je serai très attentif et participatif sur le sujet. Notre collègue Michel Forissier a toutes les compétences nécessaires.
Attendons les faits au-delà des mots. L'attrait de l'apprentissage reste plus fort en Allemagne que chez nous. L'Allemagne est orientée « compétences et métiers » quand la France est orientée « diplômes ». C'est une différence significative qui explique que le taux d'insertion professionnelle soit bien plus fort de l'autre côté du Rhin. Le fait qu'un texte sur l'apprentissage ressorte de la commission des affaires sociales plutôt que de celle des affaires économiques est également révélate...
...tatifs du savoir-faire et du dynamisme de l'économie alsacienne. Tous les secteurs étaient représentés : l'agro-alimentaire avec Alsace Lait, le secteur de l'automobile (L 2) la complexité du droit du travail français a unanimement été dénoncée. Un chef d'entreprise nous a déclaré qu'il avait besoin de trois fois plus de personnel dans son équipe dédiée aux Ressources Humaines en France qu'en Allemagne. Un autre nous a cité en exemple la simplicité de la législation du travail en Suisse qui, en rendant le licenciement plus simple, permet également de limiter les freins à l'embauche. Là-bas, un licenciement pour faute entraîne une réduction de l'indemnité chômage. Le seuil des 50 employés que nous évoquons souvent au sein de la Délégation a encore une fois été dénoncé, avec l'exemple très concr...
En France, les chefs d'entreprise ont le sentiment d'avancer avec des boulets aux pieds alors qu'en Allemagne, on les écoute et on favorise l'entreprise et son développement. Les entreprises souhaitent tout simplement plus de souplesse et veulent qu'on les laisse respirer. Il nous appartient de répondre à cette demande. En Alsace, le droit local se surajoute effectivement au droit national et l'amplifie. Ce droit local doit être revu mais le Conseil constitutionnel nous a prévenus qu'il serait difficile ...
...ès courte pour aborder toute une économie régionale et j'aurais voulu vous faire voir plus de choses. Pour ce qui est de l'apprentissage, c'est un secteur que je connais bien en tant qu'ancien directeur de centre de formation d'apprentis et inspecteur chargé de l'apprentissage. En France, l'apprentissage est plus centré sur le diplôme que sur l'entreprise. C'est là que réside la différence avec l'Allemagne. Il y a tout de même des éléments positifs à retenir de notre visite : l'introduction du salaire minimum en Allemagne rend certains acteurs français plus concurrentiels ; notre énergie est également 25 % moins chère qu'en Allemagne et des entreprises allemandes énergivores s'installent en France. Nous avons des atouts dans cette grande région du Nord-Est. Tout n'est pas négatif : les chefs d'en...
...iée aux métiers. On sait comment réagissent les parents lorsqu'on leur propose que leur enfant s'oriente vers les métiers de bouche plutôt que vers un bac scientifique... Le code du travail précise que l'apprenti a un contrat de travail particulier qui intègre une durée de formation. En France, on ne donne pas à ce contrat l'importance qu'il mérite, alors que de l'autre côté de la frontière, en Allemagne ou en Suisse, c'est l'apprentissage du métier et l'insertion professionnelle qui priment. Priorité est donnée à l'entreprise. Quant à l'orientation, elle se fait en troisième, par des professeurs principaux des collèges qui souvent ignorent tout de l'entreprise. Si l'on ajoute les parents qui souhaitent tous une belle carrière intellectuelle pour leurs enfants, on obtient un véritable noeud gord...