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Interventions sur "histoire" d'Ivan Renar


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En dépit de votre optimisme, il va falloir remonter la pente, car l'affaire a mal commencé. Car si « la forme, c'est le fond qui remonte en surface », avouez que l'effet d'annonce, l'absence de concertation préalable avec les historiens ne sont pas d'heureux augures. Sur l'enseignement de l'histoire, je rejoins M. Pignard. La crise n'est pas tant de l'enseignement de l'histoire, même si la réduction des moyens est patente, que de la prise en compte de l'histoire : un peuple sans mémoire n'a pas d'avenir. Sentence qui m'est l'occasion de rappeler que l'histoire de France est aussi celle des peuples et des hommes qui ont fait la richesse de notre pays, celle de l'humanité, aussi, qui doit être...

Avez-vous des relations avec les historiens et comment appréciez-vous leur éclairage présent et à venir sur une question qui les concerne, car la matière sur lequel vous travaillez est aussi de la matière pour les historiens ? Il y a eu des déclarations d'un certain nombre d'historiens qui ont émis des réserves sur la Maison de l'Histoire de France.

Evoquant la question de l'histoire des arts, M. Ivan Renar a exprimé ses réserves quant à une conception de cet enseignement qui ne relierait pas systématiquement les oeuvres au contexte politique et social qui leur a donné naissance. C'est en effet la première des conditions pour que les élèves s'approprient non pas seulement les créations artistiques, mais aussi leur histoire, qui à leurs yeux ne serait alors plus abstraite, mai...

Mes chers collègues, il est urgent de voter ces amendements. Je ne reviendrai pas sur l'ingérence du politique dans la définition des programmes scolaires, non plus que sur les dangers de l'enseignement d'une histoire officielle aux élèves, sujets sur lesquels, me semble-t-il, tout a été dit, mais je veux rappeler une histoire complexe et douloureuse, surtout pour les peuples concernés, qui sont devenus des peuples amis. Le gamin que j'étais a été nourri des manuels d'histoire d'avant 1940, manuels qui ont été en vigueur jusqu'en 1946, et a été frappé, à la Libération, de découvrir que la colonisation ne répo...

...s compatriotes des Antilles. Vous savez que la loi du 23 février 2005, en particulier à cause de son inacceptable article 4, a été rebaptisée « loi de la honte » en Martinique, parce qu'elle blesse un très grand nombre de nos concitoyens, bien au-delà des Antilles. Et comment ignorer les conséquences de cette loi dans notre propre pays ? Au sein des établissements scolaires, l'enseignement d'une histoire officielle de la colonisation contribuera à alimenter le sentiment d'exclusion et d'humiliation des enfants dont les parents ou les grands-parents ont souffert de la colonisation. Cher Jacques Legendre, j'ai écouté avec intérêt ce que, comme enseignant, vous disiez, et j'ai même été ému ; mais vous débouchez en effet, peut-être pas sur un contresens, mais presque sur un barbarisme, au sens latin...