6 interventions trouvées.
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, avant tout, je tiens à féliciter à mon tour Anne-Catherine Loisier, en ma qualité de président de la commission des affaires économiques. En tant que responsable de la section « cheval » du groupe Élevage, présidé par Gérard Bailly, qui a suivi de près ces travaux, elle nous a présenté, il y a quelques mois, un excellent rapport. J’ai souhaité que ce document fasse l’objet d’un débat en séance publique, lequel nous réunit cette après-midi. Je saisis cette occasion pour remercier toutes celles et tous ceux qui ont bien voulu prendre part à cette discussion. Le cheval est certai...
Pour s’en convaincre, il suffit d’observer quelle est, devant un cheval, l’attitude de nos compatriotes : ils sont toujours pleins d’admiration. Voyez la silhouette apaisante d’un cheval dans un pré, la silhouette rassurante d’un cheval lors d’une manifestation.
Sitôt que l’on regarde le cheval, on le respecte. Il inspire tout de suite le calme et la sérénité. Cela étant, nous sommes aujourd’hui rassemblés pour parler de l’avenir du cheval, qui, comme Anne-Catherine Loisier l’a rappelé, est hélas ! très sombre. À cet égard, je me permets de rappeler un petit fait historique, dont on perçoit encore les prolongements aujourd’hui. Vous le savez, en France, on mange peu de viande de chev...
À Poitiers, Charles Martel a défait les Sarrasins. Or, quelques mois plus tôt, le pape Grégoire III avait interdit que l’on mangeât de la viande de cheval : il entendait précisément que cet animal soit réservé à la cavalerie, et ainsi consacré à la lutte contre les Sarrasins. Après ce rappel historique, je tiens à faire un point de géographie. Monsieur le ministre, je suis, dans cet hémicycle, le représentant d’un beau département que vous connaissez, …
… celui de l’Orne. Son fleuron est le Haras du Pin, que Jean de La Varende a surnommé « le Versailles du cheval », et que vous avez du reste visité. Le département de l’Orne réunit à lui seul toutes les filières liées au cheval. Je pense, d’une part, au cheval de trait, le percheron : l’Orne est l’héritière de cette belle province du Perche, qui a fourni tant de chevaux à la France sous l’Ancien Régime pour les travaux dans les champs, dans les vignes, et en a exporté tant d’autres, que ce soit aux États...
Voilà pourquoi, aujourd’hui, nous attendons beaucoup du Gouvernement. Les faibles crédits actuellement accordés à la filière, à savoir 30 millions d’euros – excepté, bien entendu, les ressources provenant des jeux –, méritent d’être renforcés. Quand on voit quelle importance revêt l’économie du cheval, on se dit qu’un coup de pouce pourrait avoir des effets absolument extraordinaires ! En outre, il faut absolument se battre pour que l’on revienne, en la matière, à un taux réduit de TVA. Mes chers collègues, le cheval a cette particularité d’intéresser un public dont le spectre social est extrêmement large. Bien sûr, l’équitation a son élite. Je relève à cet égard qu’un certain nombre de cav...