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...une contribution très utile, notamment lors de l'audition ouverte à la presse que nous avons organisée à l'Assemblée nationale le 18 avril dernier. Nous les avons également réunis pour qu'ils examinent nos conclusions. Vous trouverez un compte rendu de cette réunion dans les annexes de notre rapport d'étape. Venons-en maintenant à notre sujet : quels sont les enjeux associés au développement des hydrocarbures non conventionnels ? La dépendance énergétique de la France est aujourd'hui presque totale s'agissant du pétrole et du gaz. Notre facture énergétique est en constante dégradation. Elle s'élève à 68 Milliards d'euros en 2012, ce qui représente 83 % de notre déficit commercial. Nous ne produisons guère plus de 1 % du pétrole et du gaz que nous consommons. Or le pétrole et le gaz représentent toujours une part importa...
J'en viens maintenant à la question des techniques. Il faut évaluer plus précisément l'impact environnemental et les voies d'amélioration possibles des diverses technologies employables. C'est le coeur de notre mission : est-il possible d'extraire proprement les hydrocarbures non conventionnels ? Nous avons souhaité ne négliger aucun des inconvénients environnementaux généralement soulevés. À court terme, nos auditions ont montré que la voie la plus prometteuse était celle d'une amélioration de la fracturation hydraulique. Mais d'autres techniques méritent l'examen, dont certaines sont déjà opérationnelles, comme la stimulation au propane. Les questions se posent très différemment pou...
C'est à l'initiative de M. Daniel Raoul, président de la Commission des affaires économiques du Sénat, que l'Office parlementaire a été saisi sur « les techniques alternatives à la fracturation hydraulique pour l'exploration et l'exploitation des gaz de schiste ». C'est l'occasion, pour l'Office parlementaire, d'étudier la problématique des hydrocarbures non conventionnels, qui a surgi en France fin 2010, pour aboutir, un peu dans la précipitation, à la loi du 13 juillet 2011. Il serait regrettable que la loi du 13 juillet 2011, qui a proscrit la fracturation hydraulique pour l'exploitation des mines d'hydrocarbures, conduise à s'interdire toute réflexion et recherche dans ce domaine. L'Office parlementaire paraît l'enceinte idéale pour mener une réflexion aussi ...
Les mots sont très importants : parler de gaz de schiste est un contresens. Il n'y a pas que du gaz, et il n'y a pas de rapport avec le schiste. Aujourd'hui, dans les régions où les réserves de schiste sont importantes, les habitants s'interrogent sur la présence de gaz. Or cela est sans lien. Parler d'hydrocarbures non conventionnels est, d'un point de vue scientifique, plus conforme à la réalité. En ce qui concerne le propane, son utilisation est courte dans le temps. On crée des fissures qui sont ensuite maintenue en l'état par l'injection de sable ou de céramique. Les hydrocarbures peuvent ensuite être exploités pendant plusieurs années. La question des réserves est évidemment essentielle. Il faut explorer : c'est la r...
...s ce n'est pas le cas pour les prochaines décennies. En second lieu : y-a-t-il du gaz dans notre sous-sol ? Pour le savoir, il faut explorer, et pour explorer, il faut disposer de techniques acceptables. Comme l'a répondu le philosophe Alain à l'un de ses élèves qui prétendait qu'au Laos, les éléphants marchaient sur l'eau : « Il faut aller voir ». Je pense qu'il faut aller voir si nous avons des hydrocarbures non conventionnels. Le débat français est peut-être complètement décalé par rapport à la réalité. On ne peut pas se soustraire à l'obligation de savoir, d'autant que, comme le souligne Chantal Jouanno, cette connaissance aura un impact sur notre relation à nos fournisseurs. C'est le cas aux États-Unis, où la relation avec les pays producteurs évolue.