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...eraient faits dans des conditions relevant du secret défense le plus absolu. On peut tout de même souligner que plusieurs expertises ont été menées dès les années 1980 : par Haroun Tazieff, qui n’était pas réputé proche des milieux militaires ; par le docteur Atkinson, un physicien néo-zélandais réputé, qui a fait une visite au moment des essais ; enfin, par le commandant Cousteau, qui est allé à Moruroa, où il fut autorisé par l’armée à procéder dans le lagon lui-même à un certain nombre d’analyses. Je ne rappellerai pas ici tous les résultats de ces expertises : ils sont à votre disposition. Je tenais simplement à ramener le débat dans la réalité des faits et des chiffres, en souhaitant que l’on ne s’en écarte pas. Débattre d’une proposition de loi au Sénat nous conduit, par définition, à abor...
... activité s’est poursuivie pour des raisons qui doivent être bien comprises par nos compatriotes polynésiens. C’est en effet le CEP qui assure à la fois la protection du site ainsi que le contrôle et le suivi des conséquences des essais nucléaires. Il le fait en collaboration avec l’armée : le régiment d’infanterie de marine du Pacifique envoie un détachement, relevé mensuellement, sur l’atoll de Moruroa. Parallèlement, le département de suivi des centres d’expérimentations nucléaires procède en permanence à des vérifications et à des analyses, sous l’autorité de la direction générale de l’armement. Cela mobilise un budget qui atteint tout de même 20 millions d’euros par an, auxquels il faut ajouter 20 millions au titre de la jouvence des matériels tous les quinze ans. De fait, les installations...
Nous avons également constaté que la nature avait repris ses droits. En fait, c’était un atoll comme un autre ! Nous avons vu quelques bâtiments abritant des laboratoires – aujourd'hui, il n’y a plus que cela, à Moruroa – qui permettent de procéder à des vérifications radiologiques et géomécaniques. D’ailleurs, les experts militaires français ne sont pas les seuls à fournir des informations radiologiques ; les agences internationales le font également. M. le ministre a évoqué le rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique. Je pourrais aussi mentionner le rapport de la Commission géomécanique intern...
Parmi l’ensemble des avis qui ont été formulés par des experts, je retiens la déclaration du professeur Fairhurst selon laquelle Moruroa était sans doute l’endroit « le plus ausculté de la planète ». Pour autant, les questions soulevées par notre collègue Richard Tuheiava doivent-elles demeurer sans réponse ? Bien sûr que non ! Des réponses doivent être apportées, afin que toutes les inquiétudes puissent être apaisées ! En fait, si nous défendons la position qui est la nôtre, c’est non seulement pour les raisons juridiques que j...
Mes chers collègues, je me suis exprimé en termes très mesurés, en m’appuyant sur des rapports facilement consultables. Il me paraît très difficile d’affirmer, comme certains l’ont fait tout à l’heure à la tribune, que la contamination est avérée à Moruroa : aucune étude ne permet de le soutenir. Si vous connaissez quelqu’un qui a pu mesurer la radioactivité à Moruroa, qu’il nous fournisse ses coordonnées et les conclusions de ses travaux ! Il est des assertions dont il vaut mieux, me semble-t-il, se garder. Tenons-nous en à un devoir de sincérité et de vérité !
...gues, j’ai, me semble-t-il, déjà fait le nécessaire pour vous convaincre. Je voudrais donc simplement profiter de mon temps de parole pour apporter une précision à M. Dantec. C’est à l’aéroport que nous avions appris, à notre grand regret, que Mme Rivasi, qui avait en effet souhaité se rendre avec d’autres membres de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques à Moruroa, avait finalement renoncé à effectuer ce déplacement. Je ne peux donc laisser dire qu’elle aurait été écartée du voyage. D’ailleurs, si notre collègue souhaite en avoir le cœur net, il pourra obtenir auprès de M. le président de la commission, qui était membre de l’office, confirmation de ma version des faits.