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... vie de chacun d’entre nous. Or selon un Eurobaromètre de 2017, près des trois quarts des Français considèrent qu’ils ne sont pas bien informés sur les questions européennes. Cela place notre pays au dernier rang des 27 États membres, derrière l’Espagne et la Belgique – 69 % – et la Grèce – 67 %. Nous craignons que ce chiffre reflète la faible part de l’actualité de l’Union européenne dans les médias français, et spécifiquement dans les journaux télévisés. La fondation Jean Jaurès a ainsi mené plusieurs études sur le sujet : sur la période 2015-2020, l’actualité européenne n’a concerné en moyenne que 3,6 % des sujets des journaux télévisés de cinq chaînes – TF1, France 2, France 3, M6 et Arte –, avec un pic à 5 % en 2019, année électorale européenne. Et que dire de la couverture comparée des...
président. – C’est aussi à l’Europe de se populariser un peu ! Je défends pleinement le concept d’« Europe à la maison », afin que nos concitoyens s’attachent à comprendre les mécanismes européens de façon concrète. Je donne maintenant la parole à un autre acteur public de la télévision, France Médias Monde, représenté par sa présidente Marie-Christine Saragosse, que je remercie vivement. Pourriez-vous nous indiquer dans quelle mesure les médias publics à diffusion internationale, qui sont réunis dans France Media Monde, contribuent à la médiatisation nationale des informations européennes ?
président. – Nous sommes d’accord : c’est ce que je défends. Dernier type de média contribuant à couvrir les sujets européens : la presse. Jean-Christophe Boulanger, vous présidez Contexte, média web français spécialisé dans les institutions, les politiques publiques et la fabrique de la loi. Fondé il y a huit ans par trois anciens d’Euractiv.fr, Contexte donne un écho très précieux à l’actualité européenne. Pourquoi ce choix et comment y parvenez-vous ?
président. – Je reviens quelques secondes sur la présidence française et la couverture médiatique. C’est un sujet que l’on évoque assez couramment dans les organes politiques. Nous allons connaître une présidence française de six mois mais, dans les faits, elle sera très écourtée. Avant la fin premier trimestre, les choses seront terminées. Notre calendrier s’arrête en effet le 10 mars. Cela signifie que l’on devrait quasiment être en mesure de faire une synthèse de la présidence frança...
...our conclure cette table ronde, je propose de passer la parole à la salle. Mme Catherine Morin-Desailly. – Mme Ghibellini et M. Maistre ont parfaitement montré le cadre législatif dans lequel s’inscrivent la possibilité et la volonté de notre audiovisuel public et privé de faire vivre l’Europe. Reste que l’audiovisuel public est soumis à un contrat d’objectifs et de moyens (COM). Arte et France Médias Monde sont très présentes dans cette expression européenne. Cependant, l’audiovisuel, tant public que privé, s’est montré un peu timide ces dernières années. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le législateur a été particulièrement pugnace au travers du dernier COM, comme pour dire qu’il était temps de réveiller notre conscience européenne et de travailler à la construction de cette citoyen...
président. – Nous avons eu, au Sénat, de beaux débats sur le plan de relance ; les médias n’en ont pas beaucoup parlé, alors même qu’il y a eu des échanges croustillants entre les groupes politiques et même en leur sein.
président. – Nous entamons à présent la Séquence 2 : « Comment créer un espace médiatique européen ? » Après avoir tenté de comprendre pourquoi les médias nationaux n’accordaient pas plus de place à l’Europe – ce n’est pas toujours le cas, mais la situation est perçue comme telle –, et réfléchi à des pistes d’amélioration, je vous propose maintenant de déplacer le curseur. Si nous peinons à rendre l’Europe visible ou audible à l’échelon national, ne faut-il pas chercher la solut...
président. – Le groupe France Médias Monde a-t-il l’ambition de devenir un acteur médiatique d’envergure européenne ?
président. – La construction européenne bute visiblement sur la fragmentation de l’espace médiatique européen. Il existe toutefois un organe qui rassemble les autorités de régulation de l’audiovisuel des 27 États membres de l’Union européenne : le groupe des régulateurs européens des services de médias audiovisuels (ERGA), qui est l’interlocuteur de la Commission européenne sur tous les sujets de régulation. Je donne la parole à Olivier Schrameck, qui fut président du CSA et qui fut l’un d...
président. – M. Schmid n’a malheureusement pas pu se joindre à nous ce matin. Mais Karim Ibourki, vice-président de l’ERGA et président du CSA belge, est avec nous en visioconférence. Sa position lui permet de comparer la couverture que les médias français d’un côté, et belges de l’autre, réservent aux sujets européens et de nous indiquer dans quelle mesure l’ERGA contribue à la naissance d’un espace médiatique européen.
président. – Pour conclure nos échanges, je souhaite donner la parole à la Commission européenne. Je suis heureux d’accueillir Sixtine Bouygues, Directrice générale adjointe de la communication à la Commission européenne. Comment la Commission européenne appréhende-t-elle le défaut de visibilité de l’Union européenne dans les médias ? Comment contribue-t-elle à améliorer cet état de fait qui alimente la distance entre les citoyens européens et l’Union ?
président. – Je laisse la parole à mes collègues sénateurs qui souhaiteraient vous interroger. Mme Catherine Morin-Desailly. – Cette table ronde montre combien nos médias et notre audiovisuel public et privé participent de la construction de l’identité européenne et de l’espace médiatique européen. Cette citoyenneté européenne reste à construire. Elle est un espace politique, social et culturel que nous devons renforcer. Tout cela relève d’une question : comment construit-on une véritable souveraineté culturelle ? Cela ne peut passer que par la reconquête de not...