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Interventions sur "hydrogène" de Jean-Marc Pastor


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Je vais à présent vous présenter la seconde partie de notre étude, en commençant par un rappel rapide du rôle que l'hydrogène pourrait jouer dans l'intégration des énergies renouvelables intermittentes. Comme l'ont démontré certains rapports de notre Office, le développement à grande échelle des énergies intermittentes que sont l'éolien et le solaire requiert des solutions de stockage massif de l'énergie, afin de valoriser les investissements. Les pays voisins ont développé les énergies intermittentes de façon conséque...

... produite par les éoliennes, est connue depuis deux cents ans. Une dizaine d'industriels produisent des hydrolyseurs de toutes tailles. S'agissant du prix, je rappelle que le prix de l'électricité éolienne résulte aujourd'hui de la réglementation et non du jeu du marché ; or le législateur ne s'est pas penché sur le potentiel de la production d'électricité avec stockage. On arrive à produire de l'hydrogène à deux euros le kilo, ou six à huit euros si on inclut les coûts de stockage et de transport. Enfin, je rappelle que l'hydrogène constitue les trois quarts de la matière de la planète. Il est souvent associé à d'autres atomes, par exemple dans l'eau, mais il est parfois présent sous forme de dihydrogène dans des « poches ». Il peut s'agir d'endroits difficilement accessibles et l'extraction peut...

Je remercie Laurent Kalinowski d'avoir montré, en présentant cette première partie de notre étude, que l'hydrogène est aujourd'hui un vecteur énergétique viable et durable, qu'il peut être produit sans émission directe de gaz carbonique, puis stocké, y compris dans les réservoirs des véhicules, transporté - bien sûr le moins possible étant donnée sa faible densité - et distribué. Je vais à présent en venir à la deuxième partie de notre étude, en commençant par un rappel rapide sur le rôle que l'hydrogène pou...

75 % de la planète contient de l'hydrogène mais toujours associé à d'autres éléments. Le bilan énergétique dépend donc très fortement du territoire sur lequel on se trouve et des matières premières présentes. Ici, il s'agira d'énergie éolienne, là, d'énergie solaire et, ailleurs, de biogaz issu de la méthanisation de déchets agricoles ou ménagers. Les prix sont très différents s'il faut acheter les matières premières ou si l'on utilise de...

La filière a pris du retard mais notre pays a la particularité de posséder le plus d'industriels - y compris des petites et moyennes entreprises - qui travaillent sur l'hydrogène partout dans le monde. Au Japon, en Corée du Sud, en Floride, on voit partout des équipements Air liquide ou Total. Les compétences existent ; il faut maintenant les mettre en oeuvre. Tel est le sens du triptyque d'actions que nous proposons. Tout d'abord, la décision politique doit rassurer les acteurs industriels pour qu'ils développent leurs savoir-faire sur le territoire national. Ensuite, l...

Même si elle figure actuellement en troisième partie du rapport, la question de la place de la filière hydrogène dans la transition énergétique est bien au coeur de notre sujet. Cependant, nous pouvons tout à fait modifier la présentation pour mieux souligner l'importance de cet aspect et également faire en sorte que nos recommandations soient plus aisées à identifier. Il est vrai que l'Allemagne possède une culture de la responsabilité locale que nous n'avons pas complètement. Mais, depuis cinq ou six ans...

Les utilisations de l'hydrogène sont multiples. Les utilisations statiques peuvent consister en une pile à combustible alimentant un bâtiment de bureaux et complétant le réseau traditionnel pour éviter les microcoupures. Il peut aussi constituer une alternative au groupe électrogène pour alimenter des habitations isolées, évitant ainsi de mettre en place plusieurs kilomètres de lignes. Les utilisations embarquées peuvent concer...

Avec un coût d'environ 10 euros pour cent kilomètres, l'hydrogène est compétitif par rapport à l'essence et au gasoil.

En effet, dans le rapport final nous avons décidé de remplacer cette mention par les chiffres correspondants. Pour produire de l'hydrogène, il faut des matières premières. Au Japon - pays vraiment très avancé sur le sujet - on importe, pour ce faire, des hydrocarbures d'Australie. Je n'ai pas pu résister au plaisir de leur apprendre qu'ici nous allons produire de l'hydrogène à partir de matières premières que l'on nous amène gratuitement tous les matins et pour lesquels ce sont les producteurs qui nous paient !

...cédé un peu différent de celui décrit par M. Anthony Mazzenga, nous produisons du biométhane carburant. Nous avons passé un accord avec IVECO et Renault, qui vérifient la qualité du gaz, et revendons celui-ci à un prix équivalent gazole de 0,71€ le litre. Nous y gagnons, tout comme la collectivité. Nous avons également passé un accord avec l'INRA de Narbonne, destiné à développer la production d'hydrogène à partir de micro-algues. L'INRA étudie cette question depuis 8 ans et 2 de leurs ingénieurs travaillent avec 4 des nôtres. Les micro-algues sont mêlées dans le silo aux déchets ménagers afin de produire un biogaz avec une part d'hydrogène nettement plus élevée. Il serait pertinent que GrDF puisse s'intéresser à un tel projet.

...de quantité, à tout moment et en tous lieux, d'une énergie très concentrée, ce à un coût relativement modéré. Les énergies renouvelables, telles l'éolien et le solaire, peuvent fournir l'électricité en quantité mais leur intermittence ne permet pas d'en disposer à tout moment et leur caractère diffus rend coûteux le transport de l'électricité qu'elles génèrent. En tant que vecteur énergétique, l'hydrogène peut contribuer à les compléter, en assurant le stockage de l'énergie et son transport. Il faut dire que l'hydrogène est un élément tout à fait remarquable par ses caractéristiques physiques et chimiques. C'est à la fois le plus petit, le plus léger et le plus répandu des atomes, avec 75 % de la masse visible du cosmos. Mais s'il est très répandu, il ne se trouve que rarement seul. En général, ...

Alors que notre pays se trouve confronté à une nouvelle transition énergétique, nous avons vu que l'hydrogène pourrait tout à la fois contribuer à faciliter le développement des énergies renouvelables intermittentes et à réduire notre dépendance aux hydrocarbures. Comme l'ont identifié les précédents travaux de l'Office parlementaire, le développement de ce vecteur énergétique prometteur, de par ses caractéristiques physico-chimiques, a été jusqu'à présent freiné par des verrous technologiques difficile...

Notre rapport traitera ce point fondamental. L'ampleur des enjeux, à hauteur de 62 milliards, implique nécessairement une évolution progressive qu'il convient de préparer. S'agissant de l'industrialisation des applications, pour les transports, les constructeurs allemands, coréens et japonais, se préparent d'ores et déjà à produire en série des voitures à hydrogène à l'horizon 2015. Il ne s'agit plus de véhicules dotés d'un moteur à explosion mais d'un moteur électrique, l'hydrogène jouant le rôle de prolongateur permettant d'atteindre une autonomie de 500 à 700 kilomètres. Le moteur peut être directement alimenté par la pile à combustible ou, en mode hybride, par l'intermédiaire de batteries. Ainsi, une entreprise implantée à Grenoble adapte-t-elle de faço...

L'industrie nucléaire et les énergies renouvelables sont les deux modalités de production envisageables. Pour l'éolien et le solaire, l'hydrogène pourrait constituer une solution au problème de l'intermittence. Si l'hydrogène est produit durant les pointes de production, le coût de l'électricité serait réduit. Ce point sera examiné de près dans le cadre de notre étude.

L'hydrogène suscite effectivement un intérêt renouvelé dans de nombreux pays, en particulier depuis la mise au point de la pile à combustible. C'est un constituant qui compose 75 % de notre planète, même si ce n'est pas le plus souvent à l'état brut. Les avantages procurés par cette ressource dépendent des conditions de sa mise en oeuvre ; c'est un vecteur intéressant pour le stockage d'énergie, face notamme...

Le sujet de l'hydrogène me tient à coeur, qui touche à l'écomobilité et aux applications stationnaires, questions que nous sommes tous susceptibles de nous poser. Je vous propose donc d'établir une sorte de cahier des charges pour appuyer nos discussions à venir quant à l'intérêt de ce thème.