7 interventions trouvées.
Le Président de la République a évoqué un retrait anticipé de nos troupes d'Afghanistan. Je voudrais rappeler que la France est engagée en Afghanistan dans une mécanique dont nous ne maîtrisons pas les ressorts puisqu'elle est pilotée directement par les Etats-Unis par le biais de l'OTAN, qui est une organisation où la France ne joue qu'un rôle réduit. Actuellement, le processus de transition et le transfert progressif aux forces de sécurité afghanes sous la responsabilité d...
La déclaration de Lisbonne fait référence à la résolution de Bucarest de l'Otan, laquelle se fixait pour objectifs ambitieux d'en finir avec l'insurrection mais aussi d'instaurer une démocratie conforme à nos canons et à nos valeurs, tout en sous-traitant ce cadrage fort vaste aux Afghans. Tant mieux ! Les Afghans sont des Afghans, et non des Occidentaux. L'Afghanistan, que j'ai connu avant 1978, était plutôt modéré. L'invasion soviétique, la riposte américaine avec l'aide de l'ISI et des mollahs fondamentalistes alliés aux légions arabes ont abouti à cette situation complexe que nous devons gérer. Toute la question est de dissocier aujourd'hui Al-Qaïda des Pachtounes radicalisés...
s'est interrogé sur la possibilité d'accélérer le rythme de la montée en puissance de l'armée nationale afghane qui devait atteindre 134 000 hommes, en octobre 2010, et 200 000 en 2013. Par ailleurs, il a questionné le général McChrystal sur le fait de savoir si la légitimité du Gouvernement Karzai pouvait s'affirmer dans un si court laps de temps. Le général McChrystal s'est montré confiant dans l'objectif d'atteindre un niveau de 134 000 hommes, en 2010, et 174 000 en octobre 2011, tout en jugeant l'ac...
Monsieur le ministre des affaires étrangères et européennes, dans l’interview que vous avez donnée il y a deux jours au journal Le Monde, vous affirmez : « Nous en sommes encore à attendre la décision du président Obama sur sa stratégie. On ne va pas s’opposer aux Américains en Afghanistan. Mais pour discuter, nous avons besoin d’une stratégie européenne. »
Vous ajoutez : « Nous préparons un papier à ce sujet, avec des partenaires européens très engagés en Afghanistan. » Vous vous retranchez derrière une Europe de papier pour ne pas répondre à la question de savoir ce que la France fait en Afghanistan ! Parlez-nous plutôt de la France, monsieur le ministre ! Il est vrai que, dans la même interview, vous déclarez : « S’il y a un haut représentant fort, nous, les ministres des affaires étrangères, nous aurons moins d’importance. »
... par le « mini-traité » de Lisbonne. Faisons un rêve, monsieur le ministre : vous êtes resté le ministre des affaires étrangères de la France. Le Président de la République, dont vous tirez votre légitimité, et vous-même devez faire connaître, avant même que M. Obama ait pris sa décision sur l’envoi ou non de renforts, la position de la France. Les buts politiques de l’intervention de l’OTAN en Afghanistan, que je distingue de la stratégie militaire, ne sont pas aujourd’hui clairement définis. Il n’est donc pas opportun d’appuyer les demandes de renfort exprimées par le général McChrystal, commandant l’ISAF, l’International Security Assistance Force. Les raisons de l’intervention de 2001 étaient justifiées au départ : priver Al Qaïda d’un sanctuaire. Elles ont largement évolué depuis lors ver...
Le temps perdu ne se rattrape pas ! Il n’est pas possible d’exporter la démocratie dans un pays étranger, a fortiori quand il s’agit d’un pays aussi différent des pays occidentaux que l’Afghanistan. On ne peut pas plaquer du dehors une constitution à l’occidentale pour imposer à l’Afghanistan nos conceptions en matière de gouvernance et d’État de droit. C’est l’élection d’un nouveau président américain, Barack Obama, et la rupture qu’il a déclaré vouloir opérer dans les relations des États-Unis avec les pays musulmans qui autorisent aujourd’hui une réévaluation de la situation. L’obje...