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...xpression risque de susciter des réserves chez nos partenaires britanniques, surtout si elle s'accompagne d'une dimension fédérale, qui reste inacceptable à leurs yeux. Il faut donc faire preuve de prudence. Vis-à-vis des Britanniques, il est préférable de parler de « souveraineté associée » plutôt que de « souveraineté partagée ». Il me semble aussi qu'il faut prendre en compte la position de l'Allemagne, qui est aujourd'hui la première puissance économique en Europe - l'Europe c'est l'Allemagne aux yeux des Américains, des Chinois ou des Russes - et qui dispose d'une base industrielle importante, notamment dans le domaine de la défense. Or, quelle est l'attitude de l'Allemagne ? L'Allemagne n'est pas intéressée par la défense autrement que sur le plan industriel et uniquement pour ses exportatio...
L'Allemagne a une grande stratégie sur le plan économique. Elle exporte 1 097 milliards d'euros, quand la France n'exporte qu'un peu plus de 400 milliards. Le rapport de nos industries est de 2,5 à 1. J'ai été à Pékin, après le passage de la Chancelière Mme Angela Merkel, les journaux chinois titraient : « la Chine tend la main à la zone euro ». Après la production du trois centième Airbus fabriqué en Chine,...
Ne pensez vous pas que la position française sur la dissuasion nucléaire, qui est contestée dans son fondement par l'Allemagne, est fragilisée par le retour plein et entier de la France au sein de la structure de commandement intégré de l'OTAN et le discours de Prague d'Obama, comme l'illustrent les discussions actuelles autour de la nouvelle posture de défense et de dissuasion et l'idée de « garanties négatives de sécurité » ? Or, alors que les arsenaux nucléaires se développent dans le monde, notamment en Asie, ce dis...
...avec un taux d'impôt sur les sociétés à 12,5 %. Aucun critère ne portant sur la dette privée, les difficultés actuelles de l'Espagne n'ont pas été prévenues. Finalement, tout reposait sur le seul pacte de stabilité et de croissance dont l'inefficacité est aujourd'hui avérée. La zone euro est hétérogène, les économies divergent, les écarts de compétitivité s'aggravent du fait de la politique de l'Allemagne et du laxisme d'autres pays. Les différences culturelles empêchent la mobilité du travail. Les nations demeurent une réalité. Peut-on surmonter tout cela par la seule vertu de l'esprit de coopération ? J'approuve le constat de Paul Raoult sur la désindustrialisation de la France résultant de notre participation à l'euro, tandis que l'Allemagne s'appuie sur un tissu industriel solide et diversifi...
Nos moyens financiers sont limités, et le seront encore davantage si les recettes exceptionnelles se révèlent moins élevées que prévu. Sur l'Europe, je partage votre constat. Le Royaume-Uni et la France consacrent 2 % de leur PIB à leur défense en comptant large, en Allemagne l'opinion publique est pacifiste et ses dirigeants se contentent de verser un maigre tribut à l'Otan, et depuis que j'ai inauguré la brigade franco-allemande et le Conseil de défense franco-allemand, en 1988, rien n'a changé. On espérait pourtant beaucoup de la défense européenne ! Je ne crois pas que la méthode intergouvernementale soit en cause : Jacques Delors n'aurait rien fait sans l'assenti...