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Monsieur le président, messieurs les ministres, mes chers collègues, l’intervention rapide et efficace de nos forces armées a rempli les objectifs fixés, le 10 janvier 2013, par le Président de la République. Elle a évité que la République du Mali ne disparaisse et ne soit remplacée par un sanctuaire terroriste où AQMI aurait tenu les premiers rôles. C’eût été une victoire pour le djihadisme global et une défaite non seulement pour la France, mais aussi pour l’Afrique tout entière, pour l’Europe et pour la cause de la démocratie dans le monde. En quelques semaines, nos forces armées ont infligé des pertes sévères aux groupes terroristes ar...
...iards d'euros y seront consacrés en 2014. Sinon, c’eût été le déclassement stratégique de la France, la perte d’un « avantage comparatif » inestimable, en Europe et dans le monde. Bien sûr, nul ne pourrait prétendre que le terrorisme est aujourd’hui éradiqué ; c’est pourquoi les sénateurs du groupe RDSE autoriseront, bien entendu, la prolongation de l’intervention des forces armées françaises au Mali. Mais le danger, immense, a été écarté. Cette intervention n’a été en aucune manière – faut-il le répéter ? – une ingérence dans les affaires intérieures d’un autre pays. Elle s’est faite à l’appel des autorités légitimes du Mali, en application de l’article 51 de la Charte des Nations unies et avec l’approbation du Conseil de sécurité. C'est pourquoi le soutien national n’a pas fait défaut, ni ...
La France n’a pas vocation à rester éternellement au Mali. Il faut bâtir une architecture de sécurité à l’échelle du Sahel tout entier. Il faut y impliquer tous les États, en particulier le plus puissant d’entre eux, l’Algérie, avec son armée forte de 300 000 hommes. L’Algérie aussi a intérêt à la stabilité régionale.
... doit prendre, dans son intérêt même, toutes ses responsabilités dans l’organisation de la sécurité régionale, en plein accord avec la France. Le Président Hollande a souhaité, le 20 décembre 2012, à Alger, « ouvrir une nouvelle page dans les relations de l’Algérie avec la France ». C’est une occasion qui ne se représentera pas de sitôt dans notre Histoire. Encore une fois, l’aspect politique au Mali est décisif. Aucun pays ne peut compter éternellement sur la solidarité internationale. La France a fait son devoir. J’aimerais que les autres, tous les autres, en Europe comme en Afrique, fassent le leur.
Le Mali, je le dis avec amitié, doit, comme tout autre peuple, apprendre à compter d'abord sur lui-même.
Les Maliens doivent écrire eux-mêmes leur avenir, qui reste aujourd'hui très incertain. Tout a été dit sur le naufrage du « miracle » démocratique malien, « pays du sourire » où le culte du consensus sous le Président Amadou Toumani Touré (ATT) cachait en fait une déréliction rampante des structures de l'État gangréné par la corruption et complice des groupes terroristes. La République du Mali a failli d...
Pour conclure, si nous préconisons de voter en faveur de la prolongation de l'intervention au Mali, nous formulons toutefois 10 fermes recommandations. 1- Le principal risque aujourd'hui est l'enlisement du processus politique malien, qui serait un scénario catastrophe pour nous. Il faut aller aux élections, au moins présidentielles, dans les meilleures conditions possibles, d'ici fin juillet, quitte à « découpler » les législatives ; 2- Le zèle des autorités maliennes à promouvoir une vérit...
...ent envisagez-vous les modalités d'une mission de l'ONU se substituant, ou tout au moins prenant le relais de la présence des forces françaises ? Faut-il la confier à l'Union africaine ? Cela mérite une discussion qui n'a pas eu lieu jusqu'à présent. De surcroît, comment résoudre les problèmes issus de la scission entre le nord et le sud ? Cette fracture n'est pas le fruit du hasard. Le Nord du Mali a été souvent négligé. Plusieurs rébellions ont éclaté dont la dernière sous des formes particulièrement inquiétantes. Est-il possible de traiter ce problème dans le cadre de la feuille de route du gouvernement de Bamako ? S'agissant du Sahel, à qui confier son développement alors que les Etats sont en déliquescence voire en faillite ? Quelle est l'autorité politique capable d'élaborer un projet...
Monsieur le président, monsieur le ministre des affaires étrangères, mesdames, messieurs les ministres, mes chers collègues, le coup d’arrêt donné par l’armée française à la progression vers Bamako de colonnes islamistes, sur ordre du Président de la République française et en réponse à l’appel des autorités légitimes du Mali, était nécessaire. Le groupe RDSE approuve donc la décision prise, sous l’empire de l’urgence, par le chef de l’État. Contrairement à ce que j’ai entendu dire, il ne s’agit pas d’une ingérence qui aurait violé la souveraineté d’un pays africain indépendant. Au contraire, il s’agit d’une assistance apportée à un pays ami en grand danger, dont l’intégrité territoriale avait été violée par des grou...
...ques forces disponibles à Dakar, à Ndjamena et en Côte d’Ivoire. Bienvenue est l’arrivée de matériels – ERC Sagaïe et hélicoptères Tigre – assurant à nos soldats une meilleure protection que les hélicoptères Gazelle. Je dirai d'abord un mot sur les buts politiques de l’intervention. Le Président de la République en a défini trois : arrêter l’agression terroriste, sécuriser Bamako et permettre au Mali de recouvrer son intégrité territoriale. « La France, a-t-il ajouté, n’a pas vocation à rester au Mali. Son but est de préparer la venue d’une force africaine, encadrée et soutenue par la communauté internationale, afin qu’il y ait au Mali des autorités légitimes, un processus électoral et plus de terroristes quand nous partirons. » Constatons cependant que, pour le moment, la France se trouve s...
...r les villes du Nord. Une précaution est toutefois indispensable : nous devons dissocier autant que possible les populations du Nord, Touareg et autres, des éléments terroristes, et en tout cas ne pas les solidariser. Nous devons également éviter au maximum ce qu’on appelle les « dommages collatéraux ». Ne sous-estimons pas non plus la dimension ethnique du conflit. Il y a un problème touareg au Mali, qui ne date pas d’hier puisque nous en sommes à la quatrième rébellion touareg depuis l’indépendance en 1960. Les autorités de Bamako doivent être fortement incitées à trouver un accord avec le MLNA et avec les éléments égarés d’Ansar Dine qui reprouvent le terrorisme et souhaitent rejoindre le MLNA. L’objectif est la refondation démocratique du Mali. Celle-ci sera d’autant plus facile que le r...