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...rler de la création d'un pôle de compétitivité dénommé Médi-Tech Santé, auquel le Gouvernement a d'ailleurs accordé un label international. En effet, à cette occasion, j'ai pu assister au travail mené en commun, dans le but d'essayer de mettre en oeuvre un programme global, par des présidents d'université, des directeurs de grands organismes de recherche, ainsi que par un certain nombre d'autres chercheurs venus d'un peu partout, et même par l'Assistance publique de Paris - et pourtant Dieu sait s'il faut se lever tôt pour la faire bouger ! Le moment est bien choisi pour présenter ce texte, me semble-t-il. Je regrette néanmoins - tout le monde s'est exprimé en ce sens, monsieur le ministre - que le Gouvernement n'ait pas abordé le problème, certes difficile, de la gouvernance des universités, et...
Pour répondre à la première question que j'ai posée, en matière d'évaluation, de fait, ce texte ne va pas supprimer les obstacles qui gênent notre recherche, mais les assainir, les aplanir, les modifier. Ma deuxième question porte sur la formation et le statut des chercheurs. Ce texte les améliorera-t-il ? Mettrons-nous en place des carrières équilibrées ? Il est clair que le problème le plus important que vous devrez régler est l'expatriation de la plupart de nos bons chercheurs, surtout vers les États-unis, mais aussi vers la Grande-Bretagne ou l'Allemagne, qui se les approprient. À l'évidence, il faut prendre des mesures pour faire cesser ce phénomène. Les jeune...
...t. Il n'existe pas assez, me semble-t-il, de classes préparatoires aux grandes écoles scientifiques ou aux écoles d'ingénieurs. Nous avons trop encouragé les jeunes à se diriger vers les écoles commerciales, littéraires, ou vers la psychologie pure. Dieu sait, d'ailleurs, qu'il y a des psychologues dans ma ville de Boulogne-Billancourt, puisque j'en compte au moins 4500 ! Les futurs enseignants-chercheurs doivent être formés dès le baccalauréat, et au cours des années qui le suivent. Cela manque dans votre projet, et je le regrette. Par ailleurs, se pose le fameux problème de l'emploi à vie des chercheurs.
La France est le seul pays européen, et même le seul pays développé, à y être confronté. Les chercheurs font carrière au CNRS, à l'INSERM, au CEA, etc. Je ne crois pas qu'il soit nécessaire d'engager des réformes fondamentales - et vous n'en proposez pas -, mais il faut mettre en place, me semble-t-il, un système plus souple, qui permette de dissocier les activités de recherche et d'enseignement. Vous devrez intervenir dans l'organisation de l'université afin de moduler ces activités, pour que des...
... quatre ou cinq universités et d'autres structures importantes. Nous pouvons proposer certains projets, me semble-t-il, et votre texte le permet. Au total, monsieur le président, mes chers collègues, si je reprends mes quatre questions, il apparaît que ce texte aura pour effet d'atténuer le cloisonnement, qui est le mal français par excellence, d'améliorer en partie la formation et le statut des chercheurs, bien que vous demeuriez timide sur ce sujet, et de rendre efficaces les moyens engagés, pour peu qu'ils s'accompagnent d'une réorganisation des structures et de la mise en place de certaines formules innovantes. Grâce à ces trois éléments, nous pouvons retrouver notre place en Europe, et c'est pourquoi je voterai volontiers le texte que vous nous proposez.