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Interventions sur "prospective" de Jean-Pierre Sueur


4 interventions trouvées.

...ous nous avez dit que le Sénat est toujours remis en cause et doit donc se tourner vers l'avenir. Je me souviens que François Mitterrand disait que, depuis qu'il faisait de la politique, et même avant, on parlait en mal de la politique. La critique du Sénat fait partie du paysage, mais n'est pas forcément conforme à la vérité, car il fait plutôt du bon travail, surtout en ce moment. Concernant la prospective, elle ne vise pas à prédire l'avenir, mais à dégager du passé et du présent des lignes qui peuvent être utiles. Les prospectivistes pas plus que les politiques n'avaient prévu la période actuelle. Si dans nos groupes politiques respectifs, à l'automne dernier, un sénateur ou une sénatrice avait proposé de poser une question au Gouvernement portant sur l'état de nos stocks de masques, celle-ci n'a...

...taire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, l'ensemble des commissions, les autres délégations, etc. Nous sommes dans un endroit où règne la polysynodie ; un peu comme dans les universités, dont la gestion est répartie entre trois conseils. En définitive, si vous additionnez toutes les structures du Sénat, vous êtes continuellement en train de courir d'une réunion à l'autre. La prospective est une fonction éminente. Le général de Gaulle lui-même, le président Karoutchi ne me démentira pas, parlait de « l'ardente nécessité du plan ». Mais elle s'est quelque peu étiolée, dispersée. Ne faudrait-il pas nous atteler, tous ensemble, pendant deux ou trois ans, à la rédaction d'un ouvrage consacré à la France dans trente ans ? Pourquoi ne pas relever un tel défi ? Peut-être est-ce présompt...

Je suis frappé par le fait ce n'est pas tant la prospective qui manque, c'est la volonté. Je pense à notre ami Claude Dilain qui nous quittés hier. Convaincu qu'en matière de politique de la ville le zonage produit des ghettos, il n'a eu de cesse, notamment entre 1995 et 1998, de lutter contre l'idée de dissocier la politique de la ville de la politique urbaine et d'en appeler à une gestion à l'échelon intercommunal. Près de vingt ans après, le constat es...

Je souscris totalement aux propos qui viennent d'être tenus. La délégation à la prospective est un lieu où l'on travaille bien, et cela mérite d'être souligné à l'heure où l'image du Sénat est parfois écornée. Il nous revient de valoriser les travaux tournés vers l'avenir, fruits d'une conception de la politique où la réflexion n'est pas seulement centrée sur le court ou moyen terme. Dans de nombreux domaines, comme les villes du futur, par exemple, auxquelles j'ai consacré un rapport, ...