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...nos efforts vers la transition écologique. Je le rappelle, les pays candidats perçoivent dix fois moins de fonds communautaires que les États membres. Comment voulez-vous que ces pays puissent atteindre les objectifs ambitieux que nous avons fixés en matière climatique si nous ne développons pas de nouvelles politiques avant l'adhésion et si nous ne les aidons pas à adhérer au plus vite ? Sur la Serbie, je trouve très clémente l'appréciation des rapporteurs. Il y a tout de même un véritable sujet concernant l'État de droit. Si ce pays devait adhérer tout de suite, nous nous y opposerions. Ayons en tête que l'absence de négociations dynamiques aboutit parfois, comme dans ce cas, à des délitements en termes d'État de droit. Je suis très inquiet de la position que peut prendre la Croatie s'agissa...
Il n'est pas connu pour être un parangon de transparence. Le Monténégro a des responsabilités dans plusieurs trafics. Ce n'est pas parce qu'ils ont été corrects en 1999 qu'il faut taire ces sujets. Pour ce qui concerne la Serbie, c'est un peu pareil. Le problème du Kosovo devra être résolu. J'imagine que nombre de vos interlocuteurs vous ont demandé de ne pas prendre en otage la négociation d'adhésion en utilisant le thème du Kosovo. C'est le cas des membres de la majorité parce qu'ils veulent parler d'autre chose, ou font semblant de le vouloir. C'est vrai aussi pour les élus d'opposition parce qu'ils savent que tant ...
même si, comme en Afghanistan, un certain nombre de musulmans ont convergé dans cette zone. Enfin, si l'on observe depuis quelques années une consolidation économique, la Serbie doit aussi faire face à un exode des compétences.
On peut aussi constater qu'Aleksandar Vuèiæ n'a pas tout à fait changé : lorsqu'il parle d'échange de territoires, il s'inscrit dans une logique de purification ethnique. Accepter ce type de principe, c'est accepter l'idée d'États ethniques. Je suis inquiet à cet égard. Quelle que soit la demande faite par l'Union européenne à la Serbie à propos du Kosovo, la blessure est toujours vive, et il ne suffira pas de la recouvrir avec du papier peint...
Notre pays, considéré comme un partenaire privilégié, a, compte tenu de notre longue relation, une responsabilité particulière à l'égard de la Serbie. Ce n'est pas la première blessure qu'on lui inflige, mais il lui est difficile d'accepter que la France soit à l'avant-garde des pays qui ont posé des conditions à l'élargissement lors du sommet de Sofia, alors même que la question de la Macédoine est réglée. Un responsable politique ne doit pas suivre l'opinion publique, mais tenter de la forger.
...es politiques n'hésitent pas à faire de nouveau monter la mayonnaise quand ils sont en difficulté, comme on l'a vu en Croatie l'année dernière. C'est d'autant plus dangereux que la perspective européenne est probablement moins puissante en termes de capacité d'apaisement qu'auparavant, et que le désengagement américain probable de cette région pourrait poser de nouveaux problèmes. Concernant la Serbie, il me semble que l'on fait un peu trop attention au chapitre spécifique au Kosovo et que cela nous conduit à ne pas être assez exigeants en matière de respect de l'État de droit. Je suis assez réservé sur la situation des médias et de la justice en Serbie. Il ne faudrait pas qu'elle suive le même chemin que la Turquie. Nous devons nous méfier des États qui pourraient progresser vers l'adhésion...